Entry tags:
- b - lieu: japon,
- b - lieu: japon: toyama-ken,
- c-période: japon: jomon,
- c-période: japon: jomon: 3 jomon ancien,
- d-éco.de subs.:chasse,
- d-éco.de subs.:pêche:coquillages,
- h-type de site: funéraire,
- h-type de site: habitat,
- h-type de site: habitat: amas coquillier,
- i-structures:tombe,
- i-structures:tombe:animaux,
- i-structures:tombe:dakiishisou,
- i-structures:tombe:pleine terre,
- j-mobilier: armes: hameçons,
- j-mobilier: armes: pointes de flèches,
- j-mobilier: matières: céramique,
- j-mobilier: matières: lithique,
- j-mobilier: matières: mat. dures anim.,
- j-mobilier: outils: aiguilles,
- j-mobilier: parure: bagues,
- j-mobilier: parure: cheveux,
- j-mobilier: parure: magatama,
- j-mobilier: parure: pendentifs,
- site: odake
Chouette, des os !
Quand on sait que le sol volcanique acide du Japon dissout les os en quelques années, on comprend le titre enjoué de cet article.
Encore faut-il aimer les os, bien entendu. Il se trouve que j'adore les os. humains. l'archéozoologie ne fait pas partie de mes passions secrètes.
Brefle : "Sensationnel : Découverte de 60 corps datés du Jōmon Ancien !"
En plus du Jōmon Ancien ! On n'en a presque pas ! ヾ(*~▽~)ノ
Le site : amas coquillier de Odake, Kureha-machi Nord, Toyama-shi (Toyama-ken), daté du Jōmon Ancien, 4000 - 3500 BCE.

(Pour vous y rendre)
Il s'agit de fouilles de sauvetage dans le cadre de l'aménagement d'une zone résidentielle de 1000 m² environ, à proximité de la gare de Kureha, qui s'agrandit. Elles ont été menées par la Fondation pour la promotion des propriétés culturelles du mois d'avril à la fin du mois d'août, et sont prolongées pour la première quinzaine de septembre au vu de l'importance du site.
L'amas coquillier (qui est, en gros, un tas de trucs en calcaire, qui contrebalancent l'acidité du sol encaissant) mesure 50 mètre d'est en ouest et 150 mètres du nord au sud, sur une hauteur de 8 mètres. Il a une forme en fer à cheval et est composé essentiellement de palourdes (Corbicula japonica), de gastéropodes (Viviparidae) et de coquillages de marais. Il comporte en fait 90% de coquillages d'eau douce, 5 sortes de reptiles et 18 sortes d'oiseaux et de mammifères, dont trois chiens entiers et des cerfs et des sangliers démembrés.
Le mobilier comporte des vaisselles en céramique, des outils en pierre et ( \(^_^)/ ) des outils en matières dures animales !
Des hameçons, des aiguilles en os, des pointes de flèches en os, des épingles à cheveux (?), des bagues, des magatamas (perles en forme de griffe) en défenses de sanglier, des pendentifs en dents animales...

Du mobilier en os !
Et, donc... une soixantaine de squelettes ヽ(*・ω・)人(・ω・*)ノ, pour la plupart complets o(^^o)(o^^)o !
La plupart des tombes sont des inhumations avec les membres inférieurs repliés, mais il existe également des inhumations avec les membres en extension, et dans certaines tombes, le défunt tient une pierre, de la taille d'un poing à celle d'un crâne.

Des os !
Ce site est exceptionnel. Déjà, il n'y a pas des masses d'amas coquillers sur les rives de la mer du Japon : la plupart sont du côté Pacifique. Ensuite, la plupart des amas coquilliers avec des restes humains sont du Jōmon Récent ou Final. On a bien l'amas coquillier de Ōta qui a *peut-être* une partie de son occupation qui remonte au Jōmon Ancien, mais il a été fouillé en 1926 et la concision des notes de fouilles rend le matériel peu exploitable d'un point de vue scientifique. On a également plusieurs sites sur Hokkaidō datés du Jōmon Ancien, mais l'état de conservation des os est tel qu'il est quasiment impossible d'en tirer quoi que ce soit de pertinent.
Tant par le nombre de squelettes que par leur état de conservation ou la qualité des notes de fouilles, l'amas coquillier de Odake est un site de premier plan pour l'étude de la protohistoire japonaise. Il va rapidement devenir une référence pour qui veut se pencher sur les pratiques funéraires jōmons.
En raison des traitements qu'il sera nécessaire de faire subir aux os pour éviter toute détérioration, les recherches sur le matériel osseux ne pourront pas débuter avant le printemps prochain. Entre les recherches sur la taille et la forme des os et des dents, les prises de mesures, les analyses ADN qui permettront de définir le sexe des individus et leurs liens de parenté (qui déboucheront sur une étude spatiale de l'organisation de l'espace funéraire), les premiers résultats devraient être disponibles dans 3 ans, et exposé au Muséum National de la Nature et de la Science à Tōkyō.
( Les sources ! )
Encore faut-il aimer les os, bien entendu. Il se trouve que j'adore les os. humains. l'archéozoologie ne fait pas partie de mes passions secrètes.
Brefle : "Sensationnel : Découverte de 60 corps datés du Jōmon Ancien !"
En plus du Jōmon Ancien ! On n'en a presque pas ! ヾ(*~▽~)ノ
Le site : amas coquillier de Odake, Kureha-machi Nord, Toyama-shi (Toyama-ken), daté du Jōmon Ancien, 4000 - 3500 BCE.
(Pour vous y rendre)
Il s'agit de fouilles de sauvetage dans le cadre de l'aménagement d'une zone résidentielle de 1000 m² environ, à proximité de la gare de Kureha, qui s'agrandit. Elles ont été menées par la Fondation pour la promotion des propriétés culturelles du mois d'avril à la fin du mois d'août, et sont prolongées pour la première quinzaine de septembre au vu de l'importance du site.
L'amas coquillier (qui est, en gros, un tas de trucs en calcaire, qui contrebalancent l'acidité du sol encaissant) mesure 50 mètre d'est en ouest et 150 mètres du nord au sud, sur une hauteur de 8 mètres. Il a une forme en fer à cheval et est composé essentiellement de palourdes (Corbicula japonica), de gastéropodes (Viviparidae) et de coquillages de marais. Il comporte en fait 90% de coquillages d'eau douce, 5 sortes de reptiles et 18 sortes d'oiseaux et de mammifères, dont trois chiens entiers et des cerfs et des sangliers démembrés.
Le mobilier comporte des vaisselles en céramique, des outils en pierre et ( \(^_^)/ ) des outils en matières dures animales !
Des hameçons, des aiguilles en os, des pointes de flèches en os, des épingles à cheveux (?), des bagues, des magatamas (perles en forme de griffe) en défenses de sanglier, des pendentifs en dents animales...
Du mobilier en os !
Et, donc... une soixantaine de squelettes ヽ(*・ω・)人(・ω・*)ノ, pour la plupart complets o(^^o)(o^^)o !
La plupart des tombes sont des inhumations avec les membres inférieurs repliés, mais il existe également des inhumations avec les membres en extension, et dans certaines tombes, le défunt tient une pierre, de la taille d'un poing à celle d'un crâne.
Des os !
Ce site est exceptionnel. Déjà, il n'y a pas des masses d'amas coquillers sur les rives de la mer du Japon : la plupart sont du côté Pacifique. Ensuite, la plupart des amas coquilliers avec des restes humains sont du Jōmon Récent ou Final. On a bien l'amas coquillier de Ōta qui a *peut-être* une partie de son occupation qui remonte au Jōmon Ancien, mais il a été fouillé en 1926 et la concision des notes de fouilles rend le matériel peu exploitable d'un point de vue scientifique. On a également plusieurs sites sur Hokkaidō datés du Jōmon Ancien, mais l'état de conservation des os est tel qu'il est quasiment impossible d'en tirer quoi que ce soit de pertinent.
Tant par le nombre de squelettes que par leur état de conservation ou la qualité des notes de fouilles, l'amas coquillier de Odake est un site de premier plan pour l'étude de la protohistoire japonaise. Il va rapidement devenir une référence pour qui veut se pencher sur les pratiques funéraires jōmons.
En raison des traitements qu'il sera nécessaire de faire subir aux os pour éviter toute détérioration, les recherches sur le matériel osseux ne pourront pas débuter avant le printemps prochain. Entre les recherches sur la taille et la forme des os et des dents, les prises de mesures, les analyses ADN qui permettront de définir le sexe des individus et leurs liens de parenté (qui déboucheront sur une étude spatiale de l'organisation de l'espace funéraire), les premiers résultats devraient être disponibles dans 3 ans, et exposé au Muséum National de la Nature et de la Science à Tōkyō.
( Les sources ! )