berangere: (anthropo fun)
  Il y a un an presque jour pour jour, je parlai du site de Kitakogane 2 à l'occasion de la découverte d'une tombe (avec des os conservés).
  Kitakogane 2 est un site qui aime faire parler de lui vers la Toussaint, et il revient cette année dans les journaux suite à la découverte de deux crânes de cerfs entourés de nombreuses vaisselles en céramique enterrés dans l'amas coquillier.
  Le site (北黄金2遺跡, Hokkaidō, ville de Date, quartier de Kitakogane) est situé à proximité d'un célèbre amas coquillier (Kitakogane, sans le 2) du Jōmon Ancien qui est classé Site Historique National, et la ville et le Centre de Recherche de la Culture Funkawan, en charge des fouilles, espèrent faire subir le même sort à Kitakogane 2. C'est dans le but de prouver à quel point il est formidable et unique qu'il est l'objet de fouilles depuis l'année dernière.

  La campagne cette année avait pour but de confirmer l'emprise totale du site. Les crânes et les vaisselles ont été retrouvées à 1,7 m sous la surface de l'amas coquillier, les deux crânes alignés (mais si mes souvenirs de mathématiques ne sont pas trop rouillés, lorsqu'on n'a que deux points, il sont très souvent alignés) et les vaisselles disposées autour. Il s'agit de vestiges du Jōmon Ancien (4.000 BCE), peut-être liés à un culte animal afin de faciliter le passage dans l'autre monde des esprits des animaux chassés. Du moins c'est ce que dit Aono Tomoya (39 ans), responsable des fouilles pour le Centre de Recherches de la Culture Funkawan : moi, la pensée qui sous-tend le geste, ça fait bien longtemps que j'ai arrêté de tenter d'y avoir accès. Aono Tomoya (39 ans) pense qu'il sera possible de confirmer la vocation rituelle de ce dépôt grâce à une fouille complète des couches de coquillages l'entourant.

  L'équipe de fouilles a un blog.


Deer skulls and potteries found in Kitakogane 2, Hokkaido, possible remains of an animal cult.

Source )
 

 

berangere: (jomon doki)
  Le site de Kashihara (橿原遺跡, préfecture de Nara, ville de Kashihara, quartier de Unebi, Jōmon Final) a été fouillé entre 1938 et 1941. Un rapport de fouilles a été publié en 1961. 1225 pièces de mobilier, incluant de la vaisselle et d'autre objets en céramique et du mobilier lithique ont été classées Importantes Propriétés Culturelles en 2002.

   620 pièces de vaisselle en céramique ont été réexaminées depuis 2003. L'important travail de typologie céramique réalisé depuis les 70 dernières années a permis de conclure que 24% des vaisselles présentaient des traits caractéristiques des régions extérieures au Kinki, du Tōhoku à Kyūshū. En fait, plus de 20% des vaisselles sont similaires à celles que l'on trouve dans les régions du Tōhoku et du Hokuriku.
  Une telle abondance de vaisselles aux caractéristiques exogènes est très rare dans la région du Kinki, où même les sites ne présentant que 10% de vaisselles extérieures restent exceptionnels.
  L'argile utilisée pour la fabrication de ces vaisselles est locale, ce qui laisse supposer leur fabrication sur place par des populations immigrantes. Le site de Kashihara semble être un centre important du bassin de Nara au Jōmon Final, connaissant un afflux abondant de personnes extérieures à la région.

  Les os des animaux et des poissons retrouvés en fouilles ont également été l'objet d'une nouvelle étude. Le mobilier comporte plus de 6.000 pièces osseuses (os, fragments d'os et dents) dont 4.448 ont pu être attribuées à un genre et une espèce précise.
16 espèces de mammifères ont été identifiées, dont une très grande majorité de sangliers (Sus scrofa, 2517 pièces) et de cerfs (Cervus nippon, 1731 pièces). On note également un nombre conséquent de macaques (Macaca fuscata, 27 pièces), de lièvres (Lepus brachyurus, 25 pièces) et d'écureuils volants (Petaurista leucogenys, 17 pièces).
  12 espèces de poissons ont également pu être identifiées : des poissons d'eau douce comme la carpe (Cyprinus carpio) et le poisson-chat (Silurus asotus) mais également 10 espèces de poissons marins : dorade (Pagrus major), pagre tête noire (Acanthopagrus schelegelii), bar (Lateolabrax japonicus), fugu (tetraodontidae)...
  La présence de ces poissons marin confirme l'hypothèse que le village de Kashihara était un centre commercial important ayant des liens avec les établissements en bord de mer. On remarque que l'importation de poissons marins vers les sites à l'intérieur des terres de poursuit dans le bassin de Nara pour les périodes suivantes et ils se trouvent en quantité importante sur les sites du Yayoi et jusqu'à la période de Asuka (592 - 710 CE).

Source )
berangere: (yajiri)
  「Jōmon no Mori」 (= la forêt jōmon), un parc archéologique jōmon de la ville de Sendai (préfecture de Miyagi) a proposé toute l'année des expositions saisonnières sur l'économie de subsistance jōmon, en présentant à cette occasion les différents sites fouillés dans la ville.
  Il y a eu 「La nourriture des mons ー Les habitats jōmons le long de la rivière Natori et la nourriture au printemps」, puis 「en été」, 「en automne」  et maintenant 「en hiver」.
  L'exposition du printemps présentait le site de Mikamine.
  Celle d'été insistait sur les cercles de pierres et les dogūs et le site de Yamaguchi.
  Celle d'automne était centrée sur le site de Uwano, le plus grand village jōmon de la ville de Sendai et exposait de la céramique et un pendentif en jade.
  Les plaquettes de présentation des expositions d'été et d'automne (format pdf).

  Si l'on se réfère au calendrier jōmon, dont nous parlions il y a quelques semaines, l'hiver est la période pendant laquelle les Jōmons s'adonnent à la chasse. L'exposition actuelle (jusqu'au 21 mars) a donc pour thème la chasse.
  Selon l'article (et il est nécessaire que je le traduise parce que tant de lyrisme dans le journalisme, c'est beau), l'exposition "permet de ressentir la manière de vivre des Hommes du passé, qui ont poussé à son paroxysme la sagesse permettant d'exploiter ce que la Nature avait à offrir".


  L'exposition tourne essentiellement autour des fosses-pièges, qui sont très fréquentes dans la région : 12 sites (dont Shimonouchiura, Oogainaka et Numahara A), fouillés dans le quartier de Taihaku dans la ville de Sendai ont livré environ 170 fosses-pièges.
  83 pièces sont présentées, incluant du mobilier (lithique et céramique) et des photos de fouilles, pour expliquer les techniques de chasse. Les fosses-pièges sont disposées en rang sur le versant d'une colline et on rabat les animaux vers celles-ci. On en distingue de deux types :
- les premières mesurent 1 à 2,5 m de long pour 1 m de large et étaient vraisemblablement destinées à prendre à la fois des sangliers et des cerfs
- les secondes, qui mesurent 2 à 3 m de long pour seulement 20 cm de large, permettaient de piéger les cerfs.



La source : le kahoku (a change) )
berangere: (anthropo fun)
  Je voulais juste faire une brève sur le fait que le terrain autour de l'amas coquillier de Hazawa a été classé Site Historique Préfectoral, et ça a fini en article complet sur le site...

  L'amas coquillier de Hazawa (préfecture de Gifu, ville de Kaizu, quartier de Nanno) est un site d'habitat occupé de la fin du Jōmon Moyen jusqu'au Jōmon Final, mais ce sont les occupations du Jōmon Récent et Final qui ont fourni le plus de mobilier.
  Le site est exceptionnel car on connaît actuellement seulement deux amas coquilliers dans la préfecture de Gifu : celui-ci et celui de Niwada, situé à deux kilomètres au nord en remontant la rivière Ibi.

  Le site a été découvert en 1910 et le centre de l'amas coquillier (39 m²) a été déclaré Site Historique Préfectoral en 1957. L'ancienne municipalité de Nanno* a acheté les terrains qui se situent autour de l'amas coquillier et a mené des campagnes de fouilles en 1996 et 1997 pour confirmer l'étendue du site (environ 500 m²). L'année dernière, un espace de 3832 m² a été classé Site Historique Municipal. C'est ce terrain qui a accédé au titre de Site Historique Préfectoral cette semaine.


 


* La municipalité de Nanno a disparu en 2005 au cours d'un de ces remaniements administratifs dont le Japon raffole. Plusieurs municipalités adjacentes ont été regroupées pour former la ville de Kaizu.

berangere: (Default)
  Dire qu'on peut passer des jours sans une ligne sur l'archéologie*... Les journaux se rattrapent ce soir. Ou alors c'est le département des relations publiques du Comité d'Éducation de la préfecture de Nara qui rentre de vacances.



  Makimuku (préfecture de Nara, ville de Sakurai), un candidat sérieux pour le titre de capitale du Yamatai. On en avait déjà parlé au sujet de cette quantité astronomique de noyaux de pêche retrouvés dans un trou (et d'autres petites choses accessoires).
  La fosse mesure 4,3 mètre du nord au sud, 2,2 mètres de l'est à l'ouest, pour une profondeur de 80 centimètres. Elle a été retrouvée à 5 mètres au sud d'un bâtiment de grande ampleur daté de la première moitié du IIIè siècle (après) (Yayoi Récent) et l'hypothèse a été avancée qu'elle était liée à un rituel pratiqué lors de l'abandon du bâtiment, vers le milieu du IIIè sicèle.

  Quatre mois plus tard, les 400 sacs de sable sortis de ce trou ont été tamisés et les restes retrouvés analysés : plus de 1000 fragments osseux (dents comprises) et 9760 restes végétaux (pollens compris) (et du mobilier en céramique et en bois qui n'intéresse absolument pas les auteurs des nombreux articles sur la question).



  Miyaji Atsuko, professeur associé à l'Université Féminine de Nara (archéologie environnementale) s'est chargé de l'analyse des os et des dents ;
  Kanehara Masaaki, professeur à l'Université d'Éducation de Nara (archéobotanique) s'est vu confié les graines et le pollen.


  Et nous avons enfin une réponse à cette question qui est sur toutes les lèvres "Mais que mangeait donc la reine Himiko ?"

Les os de poissons comprenaient de la dorade japonaise (Pagrus major), de la dorade royale (Sparus sarba), des carangidées (Carangidae), du maquereau espagnol (Scomber japonica - remarquez la formidable concordance entre le nom vernaculaire et le nom latin...) et des cyprinidées (Cyprinidae).
Les seuls mammifères représentés sont le cerf japonais (Cervus nippon), le sanglier (Sus scrofa) et la souris (Muridae, qui n'est peut être pas arrivée là par la volonté de l'homme...) (non, mais quand même "ô puissant dieu, veille sur moi, reçois en échange ce majestueux cerf, ce puissant sanglier et... cette souris" ? voilà...).
Pour les oiseaux, on trouve uniquement des anatides (des canards), et le règne animal est encore représenté par 10 variétés de grenouilles (finalement, oubliez ce que j'ai dit sur les souris, on ne sait jamais...)

73 sortes de végétaux ont été retrouvés, dont la moitié environ correspond à des espèces comestibles.
En plus des 2765 noyaux de pêche, nous avons également du riz (Oryza sativa), du chanvre (Cannabis), du mûrier (Broussonetica kazinoki x papyfera), du melon (Cucumis melo) de la gourde (Lagenaria sicenaria) et du millet des oiseaux (Setaria italica).
On retrouve également des végétaux utilisés dans la fabrication de la liqueur de fruits : le sureau (Sambucus sieboldiana) et le kiwai (ou kiwi de Sibérie, Actinidia arguta).
L'analyse des pollens indique la présence d'une grande quantité de pêchers à proximité.

  Selon Wada Atsumu, professeur émérite à l'Université d'Éducation de Kyōto, "il est nécessaire d'envisager que le tout ait été des offrandes de nourriture et de boisson faites aux dieux, et il est intéressant de remarquer que les produits ont des origines (géographiques) très variées. Cela conforte l'hypothèse selon laquelle Makimuku n'est pas un simple village agricole, mais se rapproche plus d'un centre urbain". (insérez ici le mot 「Yamatai」 en rouge qui clignote dans l'esprit de toutes les personnes qui entendent ou lisent cette remarque)

  Hashimoto Teruhiko, responsable (du centre) des propriétés culturelles parle d'une "découverte excessivement rare. Il n'existe pas à notre connaissance d'autre trou de ce genre, réunissant un mobilier aussi varié". Il ajoute qu'il s'agit "probablement d'un rituel en relation avec une personne possédant un très grand pouvoir". (insérez ici le mot 「Himiko」 en rouge qui clignote dans l'esprit de toutes les personnes qui entendent ou lisent cette remarque).

Les nombreuses sources + une photo supplmentaire )


*C'est inexact. Il y a des articles sur l'archéologie tous les jours. Mais qui traitent de périodes qui ne rentrent pas dans le thème défini pour ce blog.

berangere: (anthropo fun)
  Les fouilles du site de Odake sont enfin terminées.
Petit récapitulatif : Odake, amas coquillier du Jomon Ancien occupé entre 4000 et 3500 BCE, Kureha-machi Nord, ville de Toyama, préfecture de Toyama, habitat (d'où les coquilles, oui, forcément) accompagné d'un cimetière.

  Le décompte final pour les sépulture est de 71 corps ! Dont 2 immatures ! + 4 vaisselles qui ont probablement contenu des corps de périnatals.
L'espace funéraire est situé dans l'est de l'amas coquillier, les corps sont regroupés dans un cimetière d'environ 400 m².
44 des corps avaient les membres inférieurs fléchis (屈葬) et dans 10 des tombes le défunt tient dans ses bras une pierre, dont la taille varie de celle d'un poing à celle d'un crâne (抱石葬, car oui, les japonais ont un nom spécifique pour ce type de tombes).


Sépultures d'adultes dont un tient une pierre


Un immature


  Le cimetière contenait également 11 corps de chiens, ce qui fait de Odake le site du Japon où les associations entre des sépultures humaines et des sépultures canines sont les plus fréquentes.
Yamada Yasuhiro, professeur d'archéologie à l'Université de Shimane, y voit une preuve de la domestication du chien : s'il s'agissait de victimes de sacrifices rituels, il est probable que les chiens auraient été enterrés ailleurs ; il s'agit donc de chiens de chasse.
Sauf bien sûr si le sacrifice rituel avait un quelconque rapport avec le rite funéraire, dans ce cas là, pourquoi ne pas les enterrer dans le cimetière ? non ? Ah, l'éternelle question de la pensée qui sous-tend le geste...

  S'il s'agit de chiens de chasse, leur présence renseigne également sur l'importance (démographique) du village. En effet, avec l'adoption d'un système de chasse passive basé sur les fosses-pièges, l'utilité des chiens baisse. Si le pourcentage de personnes élevant un chien baisse, un grand nombre de chiens implique un très grand nombre de personnes.
Je n'y aurais pas pensé, mais c'est un raisonnement assez logique. Mais qui se base sur l'utilisation moderne que nous faisons des chiens dans la chasse. À l'état sauvage, le loup chasse en meute et poursuit sa proie, comportement qui serait tout à fait exploitable pour rabattre le gibier vers les pièges, comme il semble que ça ait été le cas dans la plupart des sites de chasse où les pièges sont disposés en un réseau serré, qui trompera l'animal qui fuit devant un prédateur, mais sera probablement évité par l'animal dans les autres cas : juste creuser le piège et attendre qu'un cerf maladroit tombe dedans, ce n'est plus de la chasse passive, c'est un optimisme démesuré.


  Dans un autre registre, mais tout aussi intéressant, le site a livré la première pirogue monoxyle jōmon de la préfecture de Toyama, d'une longueur de 2,6 m pour une largeur de 40 cm.


Cherchez la pirogue monoxyle dans ce tas de bois ? (je cherche une
meilleure photo) (ou au moins une avec une flèche indiquant où elle est...)

(si ça se trouve, elle n'est même pas dans ce tas de bois là)

  On a également trouvé des vaisselles en bois (qui portent des traces permettant de retracer les différentes étapes de production), qui laissent penser qu'il devait y avoir une spécialisation d'une partie de la population dans leur fabrication, et qu'elles étaient peut-être l'objet d'une exportation vers l'extérieur du village.
  La vaisselle en céramique, quant à elle, dénote d'une influence à la fois des vaisselles du Kansai et de celles du Kantō.

  Un cimetière important, des tombes de chiens, un amas coquillier énorme sur la côte de la Mer du Japon où ils sont généralement de taille modeste, une spécialisation d'une partie de la population, possibilité de commerce, influences de régions diverses et variées... je sens venir la publication qui présente le site comme exceptionnel et grandiose. Avec des mots comme 「centre économique」, 「plate-forme commerciale」 et 「carrefour culturel」. Vont-ils aller jusqu'à abandonner le projet immobilier pour faire un parc archéologique ?


 

La source (yomiuri) )

 

English translation )

berangere: (anthropo fun)
  Quand on sait que le sol volcanique acide du Japon dissout les os en quelques années, on comprend le titre enjoué de cet article.
  Encore faut-il aimer les os, bien entendu. Il se trouve que j'adore les os. humains. l'archéozoologie ne fait pas partie de mes passions secrètes.

  Brefle : "Sensationnel : Découverte de 60 corps datés du Jōmon Ancien !"

  En plus du Jōmon Ancien ! On n'en a presque pas ! ヾ(*~▽~)ノ

  Le site : amas coquillier de Odake, Kureha-machi Nord, Toyama-shi (Toyama-ken), daté du Jōmon Ancien, 4000 - 3500 BCE.

Odake kaizuka
(Pour vous y rendre)

  Il s'agit de fouilles de sauvetage dans le cadre de l'aménagement d'une zone résidentielle de 1000 m² environ, à proximité de la gare de Kureha, qui s'agrandit. Elles ont été menées par la Fondation pour la promotion des propriétés culturelles du mois d'avril à la fin du mois d'août, et sont prolongées pour la première quinzaine de septembre au vu de l'importance du site.

  L'amas coquillier (qui est, en gros, un tas de trucs en calcaire, qui contrebalancent l'acidité du sol encaissant) mesure 50 mètre d'est en ouest et 150 mètres du nord au sud, sur une hauteur de 8 mètres. Il a une forme en fer à cheval et est composé essentiellement de palourdes (Corbicula japonica), de gastéropodes (Viviparidae) et de coquillages de marais. Il comporte en fait 90% de coquillages d'eau douce, 5 sortes de reptiles et 18 sortes d'oiseaux et de mammifères, dont trois chiens entiers et des cerfs et des sangliers démembrés.

  Le mobilier comporte des vaisselles en céramique, des outils en pierre et (
\(^_^)/ ) des outils en matières dures animales !
Des hameçons, des aiguilles en os, des pointes de flèches en os, des épingles à cheveux (?), des bagues, des magatamas (perles en forme de griffe) en défenses de sanglier, des pendentifs en dents animales...


Du mobilier en os !

  Et, donc...  une soixantaine de squelettes
ヽ(*・ω・)人(・ω・*)ノ, pour la plupart complets o(^^o)(o^^)o !
La plupart des tombes sont des inhumations avec les membres inférieurs repliés, mais il existe également des inhumations avec les membres en extension, et dans certaines tombes, le défunt tient une pierre, de la taille d'un poing à celle d'un crâne.


Des os !

  Ce site est exceptionnel. Déjà, il n'y a pas des masses d'amas coquillers sur les rives de la mer du Japon : la plupart sont du côté Pacifique. Ensuite, la plupart des amas coquilliers avec des restes humains sont du
Jōmon Récent ou Final. On a bien l'amas coquillier de Ōta qui a *peut-être* une partie de son occupation qui remonte au Jōmon Ancien, mais il a été fouillé en 1926 et la concision des notes de fouilles rend le matériel peu exploitable d'un point de vue scientifique. On a également plusieurs sites sur Hokkaidō datés du Jōmon Ancien, mais l'état de conservation des os est tel qu'il est quasiment impossible d'en tirer quoi que ce soit de pertinent.
  Tant par le nombre de squelettes que par leur état de conservation ou la qualité des notes de fouilles, l'amas coquillier de Odake est un site de premier plan pour l'étude de la protohistoire japonaise. Il va rapidement devenir une référence pour qui veut se pencher sur les pratiques funéraires j
ōmons.

  En raison des traitements qu'il sera nécessaire de faire subir aux os pour éviter toute détérioration, les recherches sur le matériel osseux ne pourront pas débuter avant le printemps prochain. Entre les recherches sur la taille et la forme des os et des dents, les prises de mesures, les analyses ADN qui permettront de définir le sexe des individus et leurs liens de parenté
(qui déboucheront sur une étude spatiale de l'organisation de l'espace funéraire), les premiers résultats devraient être disponibles dans 3 ans, et exposé au Muséum  National de la Nature et de la Science à Tōkyō.

Les sources ! )





 

 

 


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