berangere: (Default)
  Si c'est pas classe, ça...

   Un astéroïde découvert en octobre 1993 par un astronome amateur de Kitami (préfecture de Hokkaido) et jusqu'à présent appelé extrêmement banalement "14010" vient d'être rebaptisé "jomonaomori" pour soutenir l'accession des sites jomons d'Aomori *tousse*Sannai Maruyama*tousse* au rang de Patrimoine Mondial de l'Humanité.
   L'astéroïde fait 8 kilomètres de diamètre et le tour du soleil en 4,36 ans.

  English please... )

Source
berangere: (anthropo fun)
  En raison du sol volcanique, les os sont rarement conservés sur les sites japonais. On les trouve presqu'exclusivement dans les amas coquilliers formés autour des habitats, essentiellement sur la côte pacifique de l'archipel. Les amas coquilliers sont beaucoup plus rares de l'autre côté, vers la Mer du Japon (mais ils existent, hello, Odake), nous avons donc peu d'ossements humains pour toute cette zone.
  Voila pourquoi le site de Sotomeyachi (五月女萢遺跡, préfecture d'Aomori, Goshogawara-shi) est assez exceptionnel : il a livré des sépultures contenant des os, et il n'est même pas un amas coquillier ! Bon, il est tellement près de la mer que des coquillages se sont mélangés au sable du sol pour former un milieu beaucoup moins acide, et beaucoup plus propice à la conservation des os et autres matières dures animales.

  Le site comporte 103 fosses, dont 80 sont probablement des tombes (on espère trouver d'autres ossements à l'avenir). Il est daté du Jōmon Récent et du Jōmon Final (occupation de 1000 à 300 BCE).
  Les ossements ont été retrouvés dans trois fosses : l'une d'elle contenait un adulte complet, dont le crâne montre des extractions volontaires de dents, une autre contenait le crâne d'un enfant d'une dizaine d'années et une troisième un adulte incomplet. Une autre fosse a livré des dents associées à un instrument en jade et des traces d'ocre : il s'agit probablement d'une sépulture avec mobilier funéraire.
En dehors de ces éléments funéraires, on a également retrouvé la trace d'une voie de circulation, des fragments de dogūs (figurines en terre cuite), de sekibōs (sceptres en pierre), des tessons de vaisselles en céramique, jetés dans ce qui semble être un dépotoir.

  Malgré la taille réduite de la collection, au vu du manque de données ostéologiques pour cette région, il s'agit d'une découverte importante et des analyses ADN sont prévues. Chaque squelette permettra un jour d'avoir une vision plus précise des populations jōmons.

Illustrations et sources )
berangere: (yoshinogari)
Le site de Sunakose (砂子瀬遺跡, préfecture de Aomori, district de Nakatsugaru, village de Nishimeya) est fouillé depuis 2006 parce qu'il sera bientôt noyé sous la retenue d'eau du barrage de Tsugaru.
Il s'agit d'un site du Jōmon Récent (1.500 - 1.000 BCE) sur lequel on a retrouvé plus de 3.000 trous de poteaux disposés en cercle (diamètre inétieur du cercle : 40 m ; diamètre extérieur : 60 mètres). La moitié du cercle avait été fouillée au cours de la campagne de l'année dernière.

Les habitats à structure circulaire sont relativement fréquents au Jōmon mais, soit parce que les conditions de conservation ne sont pas optimales, soit parce que la zone fouillée n'a pas le bon goût de s'étendre sur l'emprise entière de l'ancien village, le dégagement de la totalité des bâtiments ayant appartenu à l'habitat circulaire reste rare. On a bien plus souvent des arcs de cercles plus ou moins étendus. Et pourtant cette année en fouillant la zone est du site de Sunakose, on a réussi à fermer le cercle des vestiges : yeah !

Les nombreux trous de poteaux sont les traces laissées par des bâtiments à plancher surélevé ("sur pilotis"). Les recoupements entre les différents trous de poteaux indiquent la construction répétée de plusieurs bâtiments au même endroit à des époques différentes. Malgré la très forte concentration de trous de poteaux et la confusion qu'elle engendre, il semble que l'on puisse identifier parfois des groupes de 6 trous de poteaux ayant appartenu au même bâtiment hexagonal. Le nombre total de bâtiments reste indéterminé (à supposer qu'ils aient tous été hexagonaux, avec 3.000 trous de poteaux, ça nous fait 500 bâtiments. Pas tous contemporains, bien entendu, mais c'est quand même une performance honorable).

La suite, les illustrations, les sources )
berangere: (Default)
   Le site de Sunazawa (砂沢遺跡, préfecture de Aomori, ville de Hirosaki, Miwa) est célèbre car il est le plus septentrional de tous les sites yayois retrouvés jusqu'alors. Il date du Yayoi Ancien, au tout début de l'ère commune, ce qui prouve aussi une diffusion très rapide du Yayoi vers le nord, probablement par la route maritime, alors qu'il se déplaçait plus lentement par la voie terrestre. Il comporte notamment des vestiges de rizières inondées.

   En août 2000, un écolier (4è année d'école primaire) avait trouvé la moitié supérieure d'une dogū en participant à des recherches avec le club d'archéologie de son école. Il s'avère que la moitié inférieure de cette dogū a été retrouvée en 2009 au cours de fouilles par l'Université de Hirosaki. Après la découverte, Sekine Tatsuhito, professeur associé à l'Université, a recherché parmi les dogūs incomplètes retrouvées pendant les différentes campagnes de fouilles pour tenter de reconstituer une statuette.

   Il s'agit de l'une des plus grandes dogūs complètes du Tōhoku. Elle mesure 20,1 cm de haut, 16,7 cm de large et 4,8 cm d'épaisseur. Il manque une partie du crâne et du visage. Elle correspond à une combinaison des dogūs de type keppatsugata et shitotsumo, et la tête présente une figuration des cheveux et des trous dans les lobes d'oreilles pour des boucles d'oreilles.
  Il semble que la cassure soit relativement récente : la dogū n'aurait pas été brisée volontairement avant son enfouissement dans un geste rituel, comme on pense que c'est le cas pour de nombreuses autres statuettes.
  La présence de cette dogū, élément rituel caractéristique de la civilisation Jōmon, sur un site appartenant clairement à la civilisation Yayoi prouve que des pratiques rituelles jōmons ont perduré pendant la civilisation suivante.

  Les dogūs yayois entières sont très rares, même à l'échelle nationale, et on espère que cette dogū rejoindra l'inventaire du mobilier de Sunazawa classé "Importante Propriété Culturelle Nationale" (230 objets classés en 2000).



Une source, Mutsushinpou, journal local )

berangere: (dogu)
   Une statuette de sanglier en argile retrouvée sur le site de Tokushinai (十腰内遺跡, préfecture de Aomori, ville de Hirosaki) entre 1958 et 1961 a été classée Importante Propriété Culturelle.
La statuette mesure 18 cm de long, 9,7 cm de haut et 4,8 cm de large. Elle a été trouvée dnas un contexte comportant énormément de vaisselle du Jōmon Récent, et on pense qu'elle date de cette époque. Elle représente nombre de détails : les yeux, le museau et même les sabots à deux doigts.


Je l'adore, je veux le même...

  330 objets recouverts de laque du site de Korekawanakai (是川中居遺跡, préfecture de Aomori, ville de Hachinohe) ont également été classés par la même occasion, dont un peigne avec plusieurs dents de conservées, recouvert de laque rouge. 633 objets retrouvé sur ce site pendant les fouilles de 1962 avaient déjà été classés, cela porte à 963 le nombre de Propriétés Culturelles Importantes pour ce site.

Source : mainichi )
berangere: (Default)
  La ligne de shinkansen (train à grande vitesse) du Tōhoku (le nord du Japon) est ouverte dans sa totalité depuis un mois et la fréquentation de Sannai Maruyama a déjà été multipliée par 4 par rapport à la même période l'année dernière...
(Les autres sites touristiques de Aomori enregistrent une fréquentation en hausse aussi, multipliée par 3 en moyenne).

  Est-ce que les publications anglophones sur le site vont aussi être multipliées par 4 ? 

Mainichi ! )

berangere: (dogu)
Note culturelle : un ningyouyaki 人形焼, c'est comme un taiyaki たい焼き, mais de forme humaine.
Note culturelle 2 : un taiyaki, c'est un petit gâteau en forme de poisson, fourré, généralement d'anko あんこ.
Note culturelle 3 : l'anko, c'est de la pâte de haricots rouges sucrée, dont la plupart des gaijins 外人 raffolent et que je ne supporte pas, ce qui ne manque pas d'étonner les Japonais.

Brefle, tout ça pour dire que pendant la 「Foire Expo des produits du Nord du Tōhoku et du Ōnanbu*」, qui se tient actuellement à Hachinohe (préfecture de Aomori), la très vielle pâtisserie Man'eidou, fondée en 1921, a présenté en avant première ses nouveaux ningyouyakis ayant la forme de la très célèbre 「dogū qui prie」 (trésor national).



J'aime le Japon.


*le Ōnanbu est une division administrative officieuse (dont le Japon est truffé...) comprenant Iwate-gun, Hei-gun, Ninohe-gun, Kunohe-gun et Waga-gun dans la préfecture de Iwate + Katsuno-gun dans la préfecture de Akita.

 

article original : yomiuri )
 


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