berangere: (métal)
shark incision on bronze dagger  La préfecture de Tottori et le Nabunken (Institut de Recherche Archéologique de Nara) ont annoncé la découverte d'un requin incisé sur une dague en bronze du Yayoi Moyen.
  La dague appartient à un lot d'antiquités donné au musée préfectoral de Tottori par la famille d'un collectionneur privé à sa mort il y a vingt-six (26) ans. Elle était dans une caisse étiquetée "Préfecture de Tottori, un temple". Super précis, merci. Gens, ne ramassez pas de matériel archéologique si vous n'êtes pas capables de l'étiqueter correctement. Gens, ne ramassez pas de matériel archéologique.

   C'est la première découverte sur une dague en bronze mais on connaît douze (12) gravures de requins du Yayoi dans la région, sur de la vaisselle en céramique, du mobilier en bois ou en pierre, notamment à Aoyakamijichi (Tottori, neuf exemples sur les douze), Hakaza (Hyōgo) ou Shiroedakōjin (Shimane). [L'article parle d'un culte local du requin, c'est rituel, blabla]
   La dague mesure 42 centimètres et la gravure se situe juste au dessus de l'emplacement pour attacher la poignée. La dague elle-même a été fabriquée vers le milieu du Yayoi Moyen (IIè siècle avant) alors que la gravure a été ajoutée durant la seconde moitié du Yayoi Moyen (Ier siècle avant – Ier siècle après) avec un instrument en fer (Ne me demandez pas comment on date une gravure, ils sont super forts au Nabunken) (Si ils ont juste daté par analogie avec les dessins de requins sur le mobilier de Aoyakamijichi, je suis déçue).
  Le requin mesure 2,3 centimètres (un monstre impressionnant donc) et présente deux (2) ailerons dorsaux, ce qui semble être caractéristiques des requins (la plupart des requins que je rencontre sont des vertèbres ou des dents, donc je ne saurais pas dire).  
  Apparemment, les spécialistes pensent qu'il s'agit d'un requin marteau, comme à Aoyakamijichi. Fortement dubitative, j'ai fait des recherches, ça pourrait être Sphyrna lewini, Sphyrna mokarran ou Sphyrna zygaena, vu de profil, en train de plonger. Mais quand on décide de dessiner un requin avec une tête aussi rigolote vue de dessus, pourquoi le dessiner de profil ? Tabou religieux, probablement. C'est rituel, blabla.
   Je me demande si on a des dessins de requins sur quoi que ce soit à Okinawa. Et s'ils sont de profil.
Carte et mobilier the Aoya kamijichi pour comparaison )

The same, in English )

berangere: (Default)
  C'est l'été ! Bon, d'accord, pour le moment, c'est tsuyu, mais dans quelques semaines on verra courir partout des enfants avec autour du cou leur cage à insectes grouillante de crissements qui donnent une envie irrémédiable de se gratter... Déjà, rien que d'écrire cet article ça me gratte de partout...

  Brefle, voici un article de circonstance sur la découverte d'un Nokogiri Kuwagata (Prosopocoilus inclinatus) entier sur un site du Jōmon Final (800 - 500 BCE).
  Le site de Akitsu (秋津遺跡, ville de Gose, préfecture de Nara) est surtout célèbre pour son occupation de la période des kofuns car on y a retrouvé des palissades en bois très bien conservées. Ce site a donc également une occupation jōmon, et les mêmes conditions qui ont permis la conservation des palissades kofuns ont fait qu'on a pu retrouver, au pied d'un chêne du Japon (Quercus acuta) au bord d'une rivière*, un coléoptère parfaitement conservé. Il s'agit de la première fois que l'on retrouve un insecte de ce type conservé dans son intégralité pour la civilisation Jōmon : les découvertes d'insectes plus petits sont plus fréquentes.

  L'insecte mesure 63,5 mm de long (dont 22,5 cm pour la mandibule : il s'agit d'un mâle) et ne présente pas de différence avec les insectes actuels.
  Il est exposé jusqu'au 12 juin au musée attaché au Kashikoken (橿原考古学研究所, Laboratoire de Recherches Archéologiques de Kashihara, qui doit être le laboratoire le plus actif du Japon OU le seul qui investit dans un service de presse, vu qu'il est cité dans 50% des articles de ce site, ou presque).



ça gratte ?
Une autre photo et une source )

* entendons-nous bien : le chêne et la rivière étaient là au Jōmon, pas actuellement.

berangere: (rizière)
  Oui, je fais dans le titre sensationnaliste, j'avais envie.

   Ikeshima-Fukumanji (villes de Higashi-Ōsaka et Hachio, préfecture de Ōsaka) est un ensemble archéologique complexe essentiellement connu pour ses nombreuses rizières datées du début du Yayoi à la période Kofun. Il a déjà été l'objet d'un article sur ce site l'année dernière.

  En 1996, une centaine d'empreintes de pattes d'oiseau avaient été découvertes dans une rizière datant de la deuxième moitié du Yayoi Ancien (vers 400 BCE). On peut noter qu'il y avait aussi des empreintes de pieds humains, mais pour une raison obscure, on en fait beaucoup moins cas que de celles découvertes à Itazuke.

  Les empreintes de pattes d'oiseaux mesurent 15 cm de long pour 12 cm de large, elles ont été conservées dnas le sol de la rizière grâce à une inondation qui a eu lieu juste après leur impression dans la boue et les a recouvertes de sable.





  L'année dernière, Matsui Shō, responsable de l'archéozoologie dans l'unité d'archéologie environnementale du centre de recherche sur les propriétés culturelles de Nara (dont on avait déjà parlé ici) a montré un moulage de ces empreintes aux vétérinaires d'un parc aux cigognes dans la préfecture de Hyōgo (県立コウノトリの郷公園), qui ont identifié plusieurs traits caractéristiques des empreintes de pattes des cigognes orientales (Ciconia boyciana), espèce vivant encore actuellement au Japon.
  Cette identification a été confirmée au mois de mars de cette année par les experts d'un centre de recherche ornithologique dans la préfecture de Chiba (山階鳥類研究所).
  Avant cela, la première trace de la présence de cigognes sur l'archipel japonais remontait seulement au VIè siècle CE (ville de Maebashi, préfecture de Gunma).










  Cette découverte permet d'inclure les cigognes parmi les modèles potentiels pour les échassiers représentés en nombre sur les dōtakus.
  Il y a par exemple un oiseau doté d'un long bec, d'un long cou et de longues pattes sur la dōtaku 5 de Sakuragaoka, datée du Yayoi Moyen (Je n'ai pas trouvé de meilleur relevé, et on ne voit rien sur les photos). Ces oiseaux sont souvent identifiés comme des grues, à cause de leur apparition dans les légendes traditionnelles liées à la riziculture.
  La représentation d'échassiers en train de manger des poissons sur d'autres dōtakus peut aussi laisser penser qu'il s'agit de hérons.
  Matsui Shō pense que les cigognes sont de bons candidats, car 「ce sont de grand oiseaux, avec les yeux et les pattes rouges, ce qui leur donne une aura divine」. Harunari Hideji, professeur émérite au Rekihaku (Muséum National d'Histoire 国立歴史民俗博物館) précise que les grues et les hérons ont également la même aura divine, et qu'il est donc impossible de conclure sur l'identification des oiseaux représentés sur les dōtakus avec les éléments actuellement en notre possession.


 

Source : Mainichi )

 



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