berangere: (itazuke)
Carte g�n�rale de l'archipel d'Okinawa montrant l'emplacement du site de Funakoshibaru 

  Écrire des articles et ne pas les publier pendant deux semaines ne va pas aider l'archéologie d'Okinawa à sortir de l'ombre…

 

  L'archéologie d'Okinawa existe, mais c'est une archéologie furtive, en fait. Prenez le site de Funakoshibaru par exemple. Selon des personnes plutôt bien informées (le Centre Archéologique Préfectoral d'Okinawa), il s'agit d'un site important de la préhistoire d'Okinawa. Pour une raison obscure, les pages web qui lui sont dédiées se comptent sur les doigts… d'un doigt. Il est bien mentionné deux ou trois fois en passant sur d'autres sites, mais essentiellement en tant que destination touristique…

De l'archéologie furtive, donc. Heureusement que le Centre Archéologique Préfectoral d'Okinawa fait des conférences.

 

Le site de Funakoshibaru (船越原遺跡, Village de Tokashiki, Île de Tokashiki, Archipel de Kerama, Préfecture d'Okinawa) a été découvert en 1975 à l'emplacement d'une carrière de sable. L'île de Tokashiki compte d'autres sites importants pour la préhistoire d'Okinawa, comme Aharen'ura qui est le site éponyme de la céramique Aharen'ura, datée du début de la Période Kaizuka Récent1. Le Centre Archéologique Préfectoral d'Okinawa mène actuellement un projet quinquennal de prospection archéologique sur les îles Kerama dans le but de recenser tous les sites de la préfecture. En 2012, dans le cadre de ce projet, ils ont conduit une étude sur la distribution des tombes antiques (Période Moderne et début de la Contemporaine) dans le village de Zamami (Île de Zamami), qui a été expédiée en environ trois (3) minutes au début de la présentation et une autre pour déterminer les limites du site de Funakoshibaru.

 

 

 

 

 

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berangere: (yajiri)
Photos et cartes seront uploadées plus tard.

   Le site de Hiraoka (平岡遺跡, Ikeda, ville de Toyama, préfecture de Toyama) est formidable. Et je ne prétends pas ça uniquement parce que j'ai participé aux fouilles.
   Hiraoka est un site du Jōmon Ancien (4000 – 3500 BCE) situé sur la partie sud de la colline de Kureha, colline qui a déjà fait l'objet de fouilles archéologiques puisque le désormais très célèbre amas coquillier de Odake (en bref : Jōmon Ancien, 71 corps, site de l'année 2010) est situé dans sa partie nord. Le site de Hiraoka a été fouillé de juin à novembre 2012 avant des travaux pour la construction d'une route départementale. Le chantier s'étendait sur 125 m du nord au sud et 18 m d'est en ouest, soit 2250 m².
   La campagne de fouilles a permis de dégager quatorze (14) habitations semi-enterrées, environ soixante-dix structures identifiées comme des tombes et une foultitude de fosses, silos et trous de poteaux, le tout correspondant aux vestiges d'un village annulaire d'environ 100 m de diamètre. Comme quoi, je n'exagérais pas l'importance du site dans mon introduction ! Il s'agit du deuxième site de la préfecture en nombre d'habitation pour le Jōmon Ancien, le premier étant Yoshimine (吉峰遺跡, ville de Tateyama) avec vingt-deux (22) habitations.

   Il s'agit donc d'un habitat annulaire avec les tombes regroupées au centre dans une aire funéraire d'environ 65 m de diamètre, entourées par l'aire domestique comprenant les habitations. Les habitats annulaires du Jōmon Ancien sont rares dans la préfecture (disons qu'avec les sites de Yoshimine et Hikaoka, on en est maintenant à deux…) mais il en existe quelques uns pour le Jōmon Moyen comme Kitadai (北代遺跡, ville de Toyama) ou Hayatsukiuwano (早月上野遺跡, ville de Uozu), ce qui permet d'espérer quelques études comparatives sur l'évolution de ce type d'habitat dans la région dans un proche futur.
  Les tombes ne contiennent malheureusement pas d'os, mais une grande quantité de mobilier céramique et lithique. De simples fosses en pleine terre ont été identifiées comme des tombes d'adultes, alors que plusieurs vaisselles en céramique enterrées (umegame) pourraient être des tombes d'enfants.
   Les habitations mesurent environ 6 m de diamètre et comportent invariablement un silo d'environ 80 cm de profondeur. La plus grande d'entre elle atteint les 30 m², avec trois (3) silos associés et un foyer clairement identifiable au centre. Les foyers et silos ont souvent livré des restes carbonisés de fruits à écales.

   Les structures fouillées sont donc déjà grandioses, mais elles sont également accompagnées d'un mobilier incroyablement abondant ! Environ trois cents (300) caisses de tessons de céramique du Jōmon Ancien, des haches et des houes en pierre, dont certaines tellement minuscules que *même moi* j'ai pensé le mot "rituel" (pas très fort) (pas longtemps) (et en regardant ailleurs), des pierres à moudre, à concasser,des armatures de flèches magnifiques (oui, j'aime les armatures de flèches : quiconque avec deux mains gauches qui s'est jamais essayé à la taille du silex comprend instinctivement la beauté intrinsèque de ces toutes petites choses), des boucles d'oreilles innombrables et dans un état de conservation pratiquement parfait, des perles tubulaires sublimes, et des centaines d'esquilles qui prouvent un travail local de l'outillage lithique.
   La céramique est un mélange de vaisselles du type Moroiso, de l'Est du Japon, et du type Kitashirakawa, de l'Ouest du Japon, ce qui fait de Hiraoka un point de rencontre de deux cultures. Les liens du site avec l'extérieur sont également suggérés par la provenance des matières premières pour l'outillage lithique : si les boucles d'oreilles sont principalement fabriquées avec des pierres de la ville voisine de Asahi, celles utilisées pour les armatures de flèches et autres armes et outils proviennent des préfectures de Nagano et Gifu (d'accord, c'est pas comme si ils avaient traversé la moitié du Japon, mais y'avait pas de Shinkansen à l'époque. Et Toyama est entouré de montagnes du plus bel effet sur les photos et les engelures).

   Nan, en toute objectivité, ce site mérite le bérangère award du site de l'année 2012.

English Translation... )
berangere: (magatama)
  Sept perles en cristal ont été trouvées dans une tombe hōkeishūkōbo (tombe à tumulus entourée d'un fossé quadrangulaire) sur le site de Ōtaharatakasu (太田原高州遺跡, Ōta kamimachi, ville de Takamatsu, préfecture de Kagawa). Il s'agit des premières perles en cristal retrouvées sur Shikoku pour cette période.

   Le site de Ōtaharatakasu est fouillé depuis octobre 2011 dans le cadre de travaux réalisés sur une route préfectorale. Les unités stratigraphiques supérieures ont livré des tessons de céramique Sue de la civilisation Kofun, mais la plus grande partie des vestiges sont datés de la fin du Yayoi Moyen au début du Yayoi Récent entre le Ier siècle BCE et le Ier siècle CE. Le site comporte un grand nombre de fossés qui délimitent plusieurs hōkeishūkōbo (cinq jusqu'à présent). Les fossés mesurent environ 3 mètres de large pour 1 mètre de profondeur et ils sont remplis de pierres et de vaisselles en assez bon état. Il semblerait que les pierres étaient disposées comme parement sur la face interne des fossés. Les vases, en bon état et pour la plupart avec un trou à la base, étaient probablement des offrandes funéraires.
   On ne connaît pas d'autres tombes de ce type dans la préfecture de Kagawa pour cette période : elles sont plutôt caractéristiques du Kinki et, sur Shikoku, de la préfecture de Tokushima. Elles indiquent donc de probables contacts entre ces différentes régions.




Illustrations )

   Les perles en cristal retrouvées dans une des tombes reflètent probablement elles aussi les relations entre les différentes parties de l'archipel : on connaît en effet des ateliers de fabrication de mobilier en cristal dans la région de l'ancien Tango-no-kuni (dans le nord de la préfecture de Kyōto) ou la préfecture de Tottori, sur la côte de la Mer du Japon. Les perles de cristal étaient essentiellement exportées vers la péninsule coréenne, probablement échangées contre du mobilier métallique. Il est très rare d'en retrouver sur l'archipel en dehors des régions qui comportent des ateliers. Avant cette découverte à Kagawa, on en connaissais uniquement dans les préfectures de Fukuoka et de Okayama.
   Les perles trouvées à Ōtaharatakasu mesurent 7 mm de diamètre, elles sont en forme de toupies ou bien rondes, avec un trou de 1,5 mm en leur centre. Elles sont similaires à des perles produites dans l'atelier du site de Naguoka (ville de Kyōtango, préfecture de Kyōto). Ce site est situé à 180 km à vol d'oiseau, de l'autre côté de la Mer du Setouchi. Si les perles proviennent effectivement de cet atelier, cela fournira des indications précieuses sur les réseaux commerciaux dans l'archipel au yayoi Moyen.



   À noter que deux perles tubulaires en pierre verte ont également été retrouvées dans une autre tombe.



berangere: (yajiri)
   Environ 20.000 pièces de mobilier lithique ont été retrouvées sur le site de Seya-higashi (勢野東遺跡, préfecture de Nara, ville de Sango), daté du Proto-Jōmon (13.000 BCE).
   Le site correspond à un atelier de fabrication de mobilier lithique : ce type de site est assez rare dans l'ouest du Japon. L'atelier produisait essentiellement des armatures de lance en pierre*. Le mobilier retrouvé est fragmentaire, comportant des pièces de 1 centimètre à plusieurs dizaines de centimètres de long : les pièces complètes et terminées sont très rares alors que les déchets de taille et les ratés de production abondent. Les plus grandes armatures font plus de 30 centimètres de long.

   Ce site fournit des données importantes qui permettent de retracer la chaîne opératoire complète de fabrication des armatures de lance.

   Il semble que la matière première utilisée soit de la sanukite (un type d'andésite) provenant de la montagne Nijō, située à 9 km au sud du site.

  Le matériel est exposé au Centre Culturel Municipal, à côté de la mairie de Sango, jusqu'au 9 juin.








Une autre photo et la source )

berangere: (métal)
  La découverte d'un miroir Han à Aoya Kamijichi (préfecture de Tottori, ville de Tottori) appuie la théorie qui fait du site une plate-forme commerciale importante du Yayoi Moyen.

  Le site de Aoya Kamijichi (que nous avions évoqué dans
un article sur le site voisin de Higashi Mae) est un habitat du Yayoi Moyen (Ier siècle BCE) qui comporte un important atelier de production de perles. Le site est célèbre pour avoir livré un abondant mobilier en bois, du fer et de la céramique importés de Chine et de Corée et huit miroirs en bronze.

  Déjà huit miroirs en bronze. En quoi ce neuvième miroir est-il donc si exceptionnel ?
  Il s'agit en fait d'un miroir produit en Chine pendant la dynastie des Han Occidentaux (pour les gens qui n'ont pas eu le grand plaisir de se débattre avec les dynasties chinoises au cours de la rédaction d'un inutile mémoire de DEA, les Han règnent sur la Chine de -206 à +220. Comme il y a eu un léger coup d'état au milieu de la dynastie, elle est divisée en deux, chronologiquement les "Han Occidentaux" et les "Han Orientaux", nommés d'après la position de leurs capitales respectives), décoré de motifs "galactiques", et c'est la première fois qu'on en trouve un sur Honshū.
  Seulement huit miroirs de ce type ont été retrouvés au Japon, tous dans la préfecture de Fukuoka sur Kyūshū, dans des tombes riches.

  Le miroir retrouvé est fragmentaire, il correspond à un quart seulement du miroir original, dont le diamètre était de 6,9 centimètres. Le fragment pèse 33,2 grammes et mesure 4,1 centimètres de haut et de large. Il est décoré sur sa face extérieure par de nombreuses protubérances représentant des nuages et des constellations, qui expliquent le nom donné à ce type de miroirs : "galactiques".
  Le fragment présente des traces de polissage sur la tranche qui indiquent qu'il a été utilisé après qu'il a été brisé. Il n'a pas été trouvé en contexte funéraire mais dans un fossé qui divise l'habitat de Aoya Kamijichi.



  Cette découverte conforte la théorie selon laquelle le village de Aoya Kamijichi a rapidement développé des liens commerciaux avec le continent, s'imposant comme une plate-forme commerciale sur la Mer du Japon.
  Pour Okamura Hidenori (Laboratoire de Recherches en Sciences Sociales de L'Université de Kyōto
, section Archéologie), il y a une forte probabilité que le village soit l'un des "100 royaumes du pays des Wa" dont il est question dans les notices géographiques des chroniques historiques des Hans.
Chatani Mitsuru, du centre pour le mobilier culturel enterré de la préfecture de Tottori, responsable des fouilles, pense qu'il y a une possibilité de commerce direct entre Aoya et la Chine.

  Le fragment de miroir, ainsi que les huit autres trouvés précédemment sur le site, seront exposés dans le musée associé au site du 15 au 30 janvier.



Les sources )

berangere: (métal)

  Tout est une question de référentiel, on finit toujours par en trouver un pour lequel notre site est le plus ancien quelque chose.


  Nishikyōgoku, ville de Kyōto, Ukyō-ku, daté du Yayoi Récent (deuxième moitié du Ier siècle au début du IIè)

  Le site a été fouillé par l'Établissement de recherches sur les propriétés culturelles enterrées de la ville de Kyōto. Il comprend huit habitations semi-enterrées, dont la plus ancienne comporte en son centre un foyer entouré de scories (d'une grosseur de l'ordre du millimètre).






  Dans la même habitation, autour du foyer, on a retrouvé 27 petites perles en verre et 6 petites perles en cristal de roche. Il est possible que le foyer ait servi à fabriquer des aiguilles pour percer les perles.

  L'industrie du fer arrive depuis la péninsule coréenne sur l'île de Kyūshū au Yayoi Moyen et on trouve des vestiges d'atelier datant de cette époque dans la préfecture de Fukuoka. Dans le Kinki, on connaît des ateliers de métallurgie sur l'île de Awaji (Hyōgo-ken), sur le site de Ikegamisone (Ōsaka-fu) et celui de Karako
Kagi (Nara-ken). Cela correspond à l'époque où de grands villages se développent dans les plaines du Kinki et où se met en place une structure sociale qui conduira à l'établissement du mythique royaume du Yamatai (dont on n'est pas sûrs qu'il ait existé) (et même s'il a existé on ne sait pas où il était) (à ne pas confondre avec le Yamato) (qui lui, existe) (probablement).

Quoi qu'il en soit et sans inclure les divagations sur la création du Yamatai, il n'en reste pas moins que le site est intéressant pour la compréhension de la diffusion de l'industrie du métal sur l'archipel, et c'est parfaitement suffisant en ce qui me concerne. Visiblement, cela suffit également à Morioka Hideto, responsable de recherches en charge des propriétés culturelles du Comité d'Éducation de la ville de Ashiya (Hyōgo-ken), qui commente la découverte en insistant sur le fait qu'elle permet de savoir que le travail du métal était pratiqué relativement tôt dans le centre du Kinki, et que les bouleversements sociaux qui aboutiront à la société de l'époque des Kofuns, dûs en grande partie à l'adoption de cette nouvelle technologie, avaient donc déjà commencé à se produire à cette époque.



 

La source )

Ichinosaka

Sep. 4th, 2010 01:53 pm
berangere: (toro)

  Dans le cadre du mouvement de résistance contre le monopole de Sannai-Maruyama dans les médias occidentaux (c’est pas non plus qu’on en parle tous les soirs au 20 heures, mais quand même), je présente aujourd'hui le site de Ichinosaka, qui comporte des habitations de grande ampleur plus longues que celles de Sannai-Maruyama !!

  Bon, d’accord, le site n’en compte que deux alors que Sannai-Maruyama doit bien en avoir une trouzaine.

  Mais 43,5 x 4 mètres ! Qui dit mieux ?

  Personne. En tous cas, personne dont j’aie entendu parler.

 

  Le site de Ichinosaka (Yamagata-ken, Yonezawa-shi, Yarai-chō) est situé dans le bassin de Yonezawa dans le sud de la préfecture de Yamagata. Il s’agit d’un village du Jōmon Ancien situé sur une terrasse de rivière, au sud-ouest du bassin, sur une pente qui s’incline de l’ouest vers l’est. La terrasse mesure 90 mètres d’est en ouest et 80 du nord au sud. Le site a été fouillé en 1989 par le Comité d’Éducation de la ville de Yonezawa, dans le cadre d’un plan de développement résidentiel, puis il a été l’objet de fouilles extensives de 1990 à 1994 au vu de l’importance des découvertes (le plan d’urbanisation a été abandonné).

 

  On y a trouvé une habitation de grande ampleur (traduction du terme officiel de 大型住居) de 43,5 x 4 mètres, pour une surface de 180 m², dont le grand axe est orienté est-ouest. Les trous de poteaux pour la charpente sont situés proches des parois. Elle comporte 6 foyers.

  La prospection laisse penser qu’il existe une autre habitation de grande ampleur, mesurant environ 50 mètres de long. Encore plus grande ! Aha !


Impressionnant hein ? 

 

  Le site comporte 24 habitations de taille « normale », dont 8 sont très proches les unes des autres et agencées en un arc de cercle. Elles sont contemporaines et se distribuent selon un axe nord-sud, avec des espaces entre les habitations de 30 à 50 centimètres seulement. Il est possible que certains bâtiments aient partagé des murs ou aient eu un toit commun. Le groupe de bâtiments s’étend sur environ 50 mètres. L’une de ces habitations est rectangulaire, avec un grand axe de 13 mètres de long. Les autres sont carrées ou légèrement rectangulaires, avec des côtés de 4 à 5 mètres de long.

  Après que ces habitations ont été abandonnées, d’autres habitations ont été construites, et on compte en tout 5 phases d’occupation du site.

  Le site comporte également 6 tombes avec des inhumations en pleine terre, situées à l’intérieur de l’aire délimitée pas les habitations, à l’est de la terrasse, vers le cours d’eau.

 

  Les huit habitations qui forment l’arc de cercle et les deux habitations de grande ampleur sont situées au nord du terrain et donnent au village la forme d’un fer à cheval assez caractéristique des habitats jōmons.

 

  Dans l’habitation de grande ampleur qui a été fouillée, on a retrouvé un important mobilier lithique comportant essentiellement des outils en cours de fabrication et des éclats. Le mobilier lithique est composé de pointes de flèches, de lames et de pointes de harpons en schiste, ainsi que de pierres à moudre.

  Le mobilier céramique est très fragmentaire, présentant seulement 1% de vaisselles entières.


 

  Les matières premières proviennent pour la plupart du bassin de Yonezawa, des sites de Ochidai, Joshima et Nakayama. On retrouve très peu de matières premières brutes ou même dégrossies sur le site : un premier travail devait être effectué sur le site d’extraction.

  Les outils fabriqués à Ichinosaka étaient distribués dans tout le sud du Tōhoku, le Kantō et le Chūbu.

  L’habitation de grande ampleur comportait également un très grand nombre de noix carbonisées.

 

  Il semble qu’il s’agissait d’un atelier de fabrication de mobilier lithique et d’un lieu de stockage pour les ressources.

 

  Le site est important d’abord à cause de sa datation haute au Jōmon Ancien. Mais il ne s’agit pas là des plus anciennes habitations de grande ampleur sur l’archipel, ce type de bâtiments apparaissant très tôt, dès le Jōmon Initial. Il s’agit cependant d’habitations de très grande taille dans la typologie des bâtiments de grande ampleur, les plus grandes trouvées à ce jour. Le mobilier qui y est associé permet de présumer de leur fonction, et l’importance du centre de production de mobilier lithique, ainsi que la distribution des produits finis, permet d’envisager les réseaux d’échanges de l’époque.

 

  Et malgré tout cela quand on tape « ichinosaka » dans un moteur de recherche, pas un seul des sites sur la première page ne fait référence au site archéologique. En tapant « ichinosaka site » un seul lien correspond au site jōmon. Si je tape « Sannai », sans même « Maruyama », le premier lien est le site officiel. Il y a encore du travail pour diversifier la documentation en langue occidentale…

berangere: (yoshinogari)
Les travaux de rénovation et d'extension de l'autoroute 313, dans la préfecture de Tottori, ont conduit à la découverte d'un atelier de fabrication de perles, daté du Yayoi Moyen par la céramique, sur le site de Higashi Mae, dans la ville de Kurayoshi.
Il s'agit de la première découverte d'un atelier de ce type dans cette ville. Les ateliers de fabrication de perles sont très peu nombreux dans la préfecture de Tottori. Il en existe un dans la ville de Tottori (site de Aoya Kamijichi), à une vingtaine de kilomètres, et il est très probable que les deux sites aient entretenu des relations.

La fouille a permis de mettre au jour trois habitations semi-enterrées, de nombreuses perles tubulaires, dont un grand nombre était inachevé ou présentait des défauts de conception, ainsi que des outils pour la production de ces perles : aiguilles en pierre et polissoirs.

Deux des bâtiments mesurent 8 mètres de diamètre, le troisième 7 mètres. Ils ont fait l'objet de nombreuses reconstructions qui ont mené à une stratigraphie complexe. Les perles et les déchets de fabrication se retrouvent indifféremment à l'intérieur et à l'extérieur des bâtiments.

Le site a livré neuf aiguilles en sanukite (une variété d'andésite) qui servaient de foret. Il s'agit de la première découverte de ce type d'outil dans la préfecture. Elles mesurent 1,3 à 1,9 mm de diamètre et 7 à 22,8 mm de long.

Le jaspe utilisé pour la fabrication des perles provient probablement de la région du Hokuriku, plus au Nord le long de la côte de la Mer du Japon.
Les perles étaient d'abord ébauchées à la scie en pierre. le jaspe était taillé dans une forme polygonale. Elles étaient ensuite trouées avant d'être polies pour obtenir la forme tubulaire du produit fini.
Les perles terminées mesurent environ 5 mm de long, et les plus fines ont un diamètres de 2,1 mm, traduisant un haut degré de technicité dans la production.
Les fouilles de sauvetage n'ont permis de fouiller qu'une partie du site, mais si l'on se réfère à d'autres sites où des ateliers de production de qualité entrainaient des regroupements de population importants, il est probable que le village ait été très étendu.



sources : http://headlines.yahoo.co.jp/hl?a=20100210-00000270-mailo-l31
http://blog.goo.ne.jp/thetaoh/e/ccab392b1537d9031d053e9e1527697a



Petite mise à jour :



Source : http://osaka.yomiuri.co.jp/inishie/news/20100225-OYO8T00407.htm

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