Okayama sous les tropiques...
Dec. 13th, 2010 01:50 pm お久しぶり・・・ですね (^_^;)
C'est la morte saison, l'actualité archéologique n'est pas très fournie.
Des restes de Arius leiotetocephalus*, un poisson-chat** qui vit dans les eaux tropicales à subtropicales ont été identifiés sur les amas coquilliers de Hikosaki (Okayama-ken, Okayama-shi) et de Higashimyō (Saga-ken, Saga-shi).

Les os du site de Hikosaki
Il s'agit de la première fois que l'on retrouve des os de poissons tropicaux dans un amas coquillier japonais et cela tend à prouver que pendant la phase de réchauffement climatique qui a eu lieu au cours de la civilisation Jōmon, la température des eaux qui baignaient le Japon était plus élevée.
L'amas coquillier de Hikosaki a été fouillé de 2003 à 2008. Il s'agit d'un site du Jōmon Ancien (env. 4000 BCE). On y a trouvé les restes correspondants à une cinquantaine d'individus, les os mesurant de 3 à 10 centimètres de long.
Le site de Higashimyō date du Jōmon Initial, vers 5000 BCE. Il a été fouillé en 2007 et comportait les restes de deux poissons seulement, avec des os d'environ 5 centimètres.
L'expertise de tous les os de poissons non-identifiés a été confiée à Matsui Shō, responsable de l'archéozoologie dans l'unité d'archéologie environnementale du centre de recherche sur les propriétés culturelles de Nara, et les résultats ont été confirmés par Ooe Fumio, expert de la commission d'enquête sur l'environnement de la préfecture d'Aichi.
Aujourd'hui, la limite septentrionale pour l'habitat de ce poisson se situe au nord de Taiwan, il s'agit d'un poisson comestible, qui a probablement été consommé par les populations jōmons. Ooe remarque qu'il y a de petits trous sur les os, qui ont pu servir pour aspirer l'intérieur. Il souligne en tous cas que ce poisson, particulièrement sensibles aux variations de températures, est une preuve directe des changements climatiques de cette période.
Matsui quant à lui indique qu'il est possible que l'on retrouve à l'avenir d'autres os de mâchoirons parmi les os non-identifiés ramassés sur les amas coquilliers, et que leur nombre augmente.
( source : Yomiuri )
* トウカイハマギギ (possiblement en kanjis 東海浜義義, je n'ai trouvé aucune source pour le nom complet, mais 義義 est confirmé), tōkaihamagigi, également classifié sous les noms de Arius nella et Plicofolli nella, parce que la classification des espèces, c'est tellement plus drôle quand on donne trouze noms à la même bestiole, n'est-ce pas ?
La plupart des poissons du genre Arius sont appelés en français mâchoirons.

** ナマズ, en kanjis 鯰
C'est la morte saison, l'actualité archéologique n'est pas très fournie.
Des restes de Arius leiotetocephalus*, un poisson-chat** qui vit dans les eaux tropicales à subtropicales ont été identifiés sur les amas coquilliers de Hikosaki (Okayama-ken, Okayama-shi) et de Higashimyō (Saga-ken, Saga-shi).

Les os du site de Hikosaki
Il s'agit de la première fois que l'on retrouve des os de poissons tropicaux dans un amas coquillier japonais et cela tend à prouver que pendant la phase de réchauffement climatique qui a eu lieu au cours de la civilisation Jōmon, la température des eaux qui baignaient le Japon était plus élevée.
L'amas coquillier de Hikosaki a été fouillé de 2003 à 2008. Il s'agit d'un site du Jōmon Ancien (env. 4000 BCE). On y a trouvé les restes correspondants à une cinquantaine d'individus, les os mesurant de 3 à 10 centimètres de long.
Le site de Higashimyō date du Jōmon Initial, vers 5000 BCE. Il a été fouillé en 2007 et comportait les restes de deux poissons seulement, avec des os d'environ 5 centimètres.
L'expertise de tous les os de poissons non-identifiés a été confiée à Matsui Shō, responsable de l'archéozoologie dans l'unité d'archéologie environnementale du centre de recherche sur les propriétés culturelles de Nara, et les résultats ont été confirmés par Ooe Fumio, expert de la commission d'enquête sur l'environnement de la préfecture d'Aichi.
Aujourd'hui, la limite septentrionale pour l'habitat de ce poisson se situe au nord de Taiwan, il s'agit d'un poisson comestible, qui a probablement été consommé par les populations jōmons. Ooe remarque qu'il y a de petits trous sur les os, qui ont pu servir pour aspirer l'intérieur. Il souligne en tous cas que ce poisson, particulièrement sensibles aux variations de températures, est une preuve directe des changements climatiques de cette période.
Matsui quant à lui indique qu'il est possible que l'on retrouve à l'avenir d'autres os de mâchoirons parmi les os non-identifiés ramassés sur les amas coquilliers, et que leur nombre augmente.
( source : Yomiuri )
* トウカイハマギギ (possiblement en kanjis 東海浜義義, je n'ai trouvé aucune source pour le nom complet, mais 義義 est confirmé), tōkaihamagigi, également classifié sous les noms de Arius nella et Plicofolli nella, parce que la classification des espèces, c'est tellement plus drôle quand on donne trouze noms à la même bestiole, n'est-ce pas ?
La plupart des poissons du genre Arius sont appelés en français mâchoirons.

** ナマズ, en kanjis 鯰