berangere: (toro)
  Le site de Nishi Ishiyama (西石山遺跡, ville de Yamamoto, préfecture de Miyagi) est fouillé depuis septembre dernier par la préfecture dans le cadre de travaux en rapport avec une autoroute (sur le tracé du tronçon en question de l'autoroute, plus de 30 sites ont été détectés en prospection).
   Il s'agit d'un habitat daté de la fin du Jōmon Moyen (env. 2.500 BCE) comportant cinq habitations semi-enterrées, quatre bâtiments à plancher surélevé et de nombreux silos.
   L'une des habitations (en fait, peut-être plusieurs, mais la non-déclinaison des noms en japonais ne permet pas de conclure sur ce point) est équipée d'un foyer double. Il s'agit de la première fois que l'on trouve ce type de foyers dans le ville de Yamamoto, alors qu'il est très répandu dans tout le sud du Tōhoku au Jomon Moyen. Les silos trouvés sur le site sont des "silos en forme d'erlenmeyer" (je ne me lasse pas de ce nom), eux aussi caractéristiques de la culture jōmon de cette période.
   Les habitats jōmons sont rares sur la côte Pacifique de la préfecture de Miyagi, surtout dans la partie méridionale, et cette découverte apporte des données précieuses sur l'occupation de la préfecture à cette période.

  À noter que le site comporte aussi dans ses US supérieures une habitation de la période Heian et, dans ses US inférieures, des tessons de céramique datée du Jōmon Initial au Jōmon Ancien (6000 - 4000 BCE) : il est probable qu'il y ait un habitat de cette période à proximité immédiate du site.





Un parfait spécimen de foyer double

un résumé de la conférence en .pdf

Et une source dans la presse : Le Yomiuri

山元町の西石山原遺跡から縄文時代の集落跡が見つかり、25日、報道陣に公開された。27日午前10時半から一般公開され、現地で説明会が行われる。

 遺跡は常磐道建設予定地で県が昨年7月から調査していた。

 見つかったのは、縄文時代中期終わり頃(約4500年前)の竪穴住居跡5棟や掘立柱建物跡4棟。ほかに、同時代早期から前期(約9000―6000年前)の土器の破片も出土した。また、平安時代の竪穴住居跡1棟も見つかった。

 県内の太平洋沿岸南部で縄文時代の集落跡が見つかるのは珍しく、すべてに複式炉がある竪穴住居跡は、同町内で初めてという。

(2011年8月26日  読売新聞)


berangere: (itazuke)
  Suite au séisme du 11 mars, plusieurs articles sont parus concernant des catastrophes similaires ayant eu lieu dans le passé. J'avais moi-même effectué quelques recherches alors, sans juger bon de leur consacrer un article.

   La semaine dernière, le journal Kahoku, journal local basé sur le Tōhoku, publiait un article sur la colline de Sato (Satohama 里浜, île de Miyato, ville de Higashi Matsushima, préfecture de Miyagi) sur laquelle la concentration d'amas coquilliers datés du Jōmon est beaucoup plus élevée que sur les collines alentours sur la même île. Le site connu sous le nom de Satohama kaizuka est en fait une agglomération d'amas coquilliers sur la colline de Sato, occupée du Jōmon Ancien au Jōmon Final. Il est classé Site Historique National. L'endroit est tout de même particulièrement riche en sites archéologiques, avec 59 amas coquilliers découverts sur les îles de la baie de Matsushima.

   L'île de Miyato, située en regard de la baie de Ishinomaki, a évidemment beaucoup souffert pendant le raz-de-marée du 11 mars. 90% des habitations situées sur les collines de Muro, Ō et Tsuki, sur la même île, ont été détruites. Cependant, seules 4 habitations sur les 117 installées sur la colline de Sato ont été submergées. Cette colline est située sur le côté de l'île opposé à la baie de Ishinomaki (du côté de la baie de Matsushima, donc) et lors des raz-de-marée, la vague frappe d'abord toutes les îles de l'archipel d'Urato et arrive atténuée sur cette colline.

  Cet emplacement particulier lui a peut-être valu sa popularité auprès des populations jōmons. C'est du moins l'opinion de Okamura Michio, grand spécialiste de la civilisation Jōmon dans le Tōhoku, qui précise que de nombreux indices laissent penser que les groupes humains alentours se sont petit à petit déplacés en majorité vers cette colline, qui devait souffrir le moins lors des raz-de-marée.

La source )


  Car les raz-de-marée sont fréquents au Japon. De même que les tremblements de terre, glissements de terrain et autres éruptions volcaniques. Celui du 11 mars était particulièrement violent, mais ce n'est pas la première fois qu'un désastre de cette ampleur se produit à cet endroit.

  En 2007, Matsumoto Hideaki présentait pour la première fois le résultat de ses recherches sur le site de Kutsukata (沓形遺跡, Arai, quartier de Wakabayashi, ville de Sendai, préfecture de Miyagi). L'analyse des dépôts recouvrant des rizières yayois de 2000 ans permettait de conclure qu'ils étaient consécutifs à un raz-de-marée. Le site se situait alors à 2 km de la côte car le niveau de la mer était plus élevé (le site est actuellement à 4 km à l'intérieur des terres), mais le raz-de-marée était déjà considérable.
  Les données enregistrées lors du raz-de-marée du 11 mars ont permis à Matsumoto Hideaki de pousser son étude plus loin, et il en a présenté les résultats à la Convention Scientifique de Printemps de l'Association Géographique du Tōhoku. La comparaison des types de dépôts (boues, sables, types de sables...) et des distances à la côte lors des deux catastrophes a permis de conclure qu'elles étaient d'ampleur similaire.

  La région a également connu un raz-de-marée considérable en 869 (le grand tsunami de l'ère Jōgan). Il semble que le raz-de-marée du 11 mars surpasse celui de 869.
  On pourrait remarquer qu'une telle catastrophe se produit environ tous les 1000 ans, mais Matsumoto Hideaki précise qu'il nous est impossible de conclure sur la cyclicité de ces catastrophes avec aussi peu d'éléments. Il est important de noter que la région connaît d'important raz-de-marée espacés de quelques siècles (comme par exemple en 1611, pendant l'ère Keichō) et que leur ampleur n'est pas toujours bien documentée.

La source )

  En juin 2008, une campagne de recherche géologique dans la ville de Minami Sanriku avait permis de retrouver les traces de deux raz-de-marées très important, l'un daté du Yayoi il y a 2000 ans (probablement le même qu'à Sendai) et l'autre daté du Jōmon il y a 3000 ans. Encore une distance de 1000 ans entre les deux événements (ne vous méprenez pas sur le ton de cette phrase, je suis parfaitement d'accord avec Matsumoto Hideaki sur le fait qu'on ne peut pas conclure sur la cyclicité des raz-de-marée).

berangere: (yajiri)
  「Jōmon no Mori」 (= la forêt jōmon), un parc archéologique jōmon de la ville de Sendai (préfecture de Miyagi) a proposé toute l'année des expositions saisonnières sur l'économie de subsistance jōmon, en présentant à cette occasion les différents sites fouillés dans la ville.
  Il y a eu 「La nourriture des mons ー Les habitats jōmons le long de la rivière Natori et la nourriture au printemps」, puis 「en été」, 「en automne」  et maintenant 「en hiver」.
  L'exposition du printemps présentait le site de Mikamine.
  Celle d'été insistait sur les cercles de pierres et les dogūs et le site de Yamaguchi.
  Celle d'automne était centrée sur le site de Uwano, le plus grand village jōmon de la ville de Sendai et exposait de la céramique et un pendentif en jade.
  Les plaquettes de présentation des expositions d'été et d'automne (format pdf).

  Si l'on se réfère au calendrier jōmon, dont nous parlions il y a quelques semaines, l'hiver est la période pendant laquelle les Jōmons s'adonnent à la chasse. L'exposition actuelle (jusqu'au 21 mars) a donc pour thème la chasse.
  Selon l'article (et il est nécessaire que je le traduise parce que tant de lyrisme dans le journalisme, c'est beau), l'exposition "permet de ressentir la manière de vivre des Hommes du passé, qui ont poussé à son paroxysme la sagesse permettant d'exploiter ce que la Nature avait à offrir".


  L'exposition tourne essentiellement autour des fosses-pièges, qui sont très fréquentes dans la région : 12 sites (dont Shimonouchiura, Oogainaka et Numahara A), fouillés dans le quartier de Taihaku dans la ville de Sendai ont livré environ 170 fosses-pièges.
  83 pièces sont présentées, incluant du mobilier (lithique et céramique) et des photos de fouilles, pour expliquer les techniques de chasse. Les fosses-pièges sont disposées en rang sur le versant d'une colline et on rabat les animaux vers celles-ci. On en distingue de deux types :
- les premières mesurent 1 à 2,5 m de long pour 1 m de large et étaient vraisemblablement destinées à prendre à la fois des sangliers et des cerfs
- les secondes, qui mesurent 2 à 3 m de long pour seulement 20 cm de large, permettaient de piéger les cerfs.



La source : le kahoku (a change) )

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