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  Le réexamen d'un fukabachi (bol profond) trouvé en 1985 dans l'amas coquillier de Gongenbara (ville de Ichikawa, préfecture de Chiba) a permis d'y découvrir la gravure de la tête d'un sanglier. Paraît-il.



(Jōmon Moyen 2000 - 1800 BCE env.)

  En haut : les yeux, au milieu, l'arrête du nez, en bas, les défenses. les deux zones hachurées sur les côtés représentent les poils.
Comme quoi tous les jōmons n'étaient pas de grands artistes plasticiens.

  Pourquoi faire un article sur un dessin pareil alors que d'habitude, on a plutôt des choses comme ça :



qui font quand même beaucoup plus joli sur la table de la salle à manger ou dans un catalogue d'exposition ? 
  En fait, contrairement à ce que l'on pourrait croire, les représentations figuratives sont assez rares dans la céramique Jōmon (il y a bien les vaisselles à décor de chasse que nous avons évoquées ici, mais ça reste peu commun).
  Et je ne résiste pas à la tentation de vous communiquer les conclusions auxquelles est arrivé Shitara Hiromi (de la Tōdai quand même) : comme la vaisselle a été retrouvée dans une habitation, enterrée sous le sol à proximité de l'entrée (ce qui aurait un rapport avec des rites de fécondité, pour une raison qui m'échappe) et que le sanglier est connu pour sa capacité reproductrice hors du commun (c'est sûr qu'il fait plus de marcassins que nous ne faisons d'enfants, mais quand même), il pourrait s'agir d'un talisman pour de bonnes récoltes et d'un symbole de vie.
*C'EST RITUEL*

(pour les personnes non-familières du jargon particulier à la discipline, en archéologue, "c'est rituel" signifie très exactement "je n'ai aucune idée de ce à quoi ça peut servir")

 

le mainichi )

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