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Le 24 juin, la moitié de l'Europe allume de grands feux et saute par dessus, et le Japon s'amuse à modifier les noms de sites archéologiques.
Chacun ses petites traditions rigolotes.
Donc, le 24 juin (2010) le site de Kaito (dont nous avons déjà parlé ici et là)est devenu le site de Gossakaito. Pourquoi pas après tout, ils s'amusaient déjà bien à changer les noms et les limites administratives des villes il y a quelques années.
Gossakaito (Hyôgo-ken, Awaji-shi), donc, ce sont 23 bâtiments semi-enterrés dont 12 identifiés comme des ateliers d'artisanat du métal, le site de production métallurgique le plus étendu retrouvé à ce jour pour le Yayoi Récent (milieu du Ier siècle - début du IIIè). Malgré son importance, il n'a pas encore obtenu le titre de "site historique d'un intérêt national" (probablement en raison d'une lenteur administrative) et a donc décidé de se lancer dans des opérations de grande envergure afin de le conquérir (le titre).
Plutôt que la construction d'un musée associé au site (pourtant très à la mode, même pour des sites de moindre ampleur), le Comité d'Éducation de la ville de Awaji a décidé de se lancer dans l'archéologie expérimentale.
Une réplique du plus grand des bâtiments de Gossakaito va donc être bâtie, et elle abritera un véritable atelier de métallurgie Yayoi.

Plutôt charmant. En tant qu'adepte de la reconstitution historique, j'y passerais bien un week-end...
Depuis quelques temps déjà des expérimentations sur les techniques de métallurgie sont menées sur le site sur lequel l'atelier va être bâti. Au Yayoi Récent, on trouve les premières traces concrètes d'un travail domestique de minerai de fer (le minerai lui-même étant importé de la péninsule coréenne et de la Chine). Les feux utilisés sont des foyers ouverts, alimentés suffisamment en combustible pour produire des braises. Les braises sont étalées sur le sol et on y enfouit le bloc de fer. La température est ensuite augmentée à l'aide de soufflets.
Les expérimentations menées sur le site de Gossakaito ont prouvé que cette méthode permettait de produire des lames en fer.
Les soufflets ont été réalisés à partir de peaux et de roseaux.

Cette méthode produit les mêmes traces sur le sol que celles observées dans les ateliers du site archéologique.
Pour le moment, le site est réservé aux spécialistes de l'archéologie expérimentale, mais à partir du mois de novembre il sera ouvert au public et accueillera également des groupes scolaires.
Probablement le premier atelier de métallurgie Yayoi équipé d'une alarme à incendie et d'un extincteur...
une source (qui ne restera peut-être pas disponible indéfiniment)
Chacun ses petites traditions rigolotes.
Donc, le 24 juin (2010) le site de Kaito (dont nous avons déjà parlé ici et là)est devenu le site de Gossakaito. Pourquoi pas après tout, ils s'amusaient déjà bien à changer les noms et les limites administratives des villes il y a quelques années.
Gossakaito (Hyôgo-ken, Awaji-shi), donc, ce sont 23 bâtiments semi-enterrés dont 12 identifiés comme des ateliers d'artisanat du métal, le site de production métallurgique le plus étendu retrouvé à ce jour pour le Yayoi Récent (milieu du Ier siècle - début du IIIè). Malgré son importance, il n'a pas encore obtenu le titre de "site historique d'un intérêt national" (probablement en raison d'une lenteur administrative) et a donc décidé de se lancer dans des opérations de grande envergure afin de le conquérir (le titre).
Plutôt que la construction d'un musée associé au site (pourtant très à la mode, même pour des sites de moindre ampleur), le Comité d'Éducation de la ville de Awaji a décidé de se lancer dans l'archéologie expérimentale.
Une réplique du plus grand des bâtiments de Gossakaito va donc être bâtie, et elle abritera un véritable atelier de métallurgie Yayoi.
Plutôt charmant. En tant qu'adepte de la reconstitution historique, j'y passerais bien un week-end...
Depuis quelques temps déjà des expérimentations sur les techniques de métallurgie sont menées sur le site sur lequel l'atelier va être bâti. Au Yayoi Récent, on trouve les premières traces concrètes d'un travail domestique de minerai de fer (le minerai lui-même étant importé de la péninsule coréenne et de la Chine). Les feux utilisés sont des foyers ouverts, alimentés suffisamment en combustible pour produire des braises. Les braises sont étalées sur le sol et on y enfouit le bloc de fer. La température est ensuite augmentée à l'aide de soufflets.
Les expérimentations menées sur le site de Gossakaito ont prouvé que cette méthode permettait de produire des lames en fer.
Les soufflets ont été réalisés à partir de peaux et de roseaux.
Cette méthode produit les mêmes traces sur le sol que celles observées dans les ateliers du site archéologique.
Pour le moment, le site est réservé aux spécialistes de l'archéologie expérimentale, mais à partir du mois de novembre il sera ouvert au public et accueillera également des groupes scolaires.
Probablement le premier atelier de métallurgie Yayoi équipé d'une alarme à incendie et d'un extincteur...
une source (qui ne restera peut-être pas disponible indéfiniment)