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Le Musée Métropolitain de la Culture Yayoi (Izumi-shi, Ōsaka-fu) propose (totalement logiquement compte tenu du nom du musée...) jusqu'en septembre une exposition sur les masques produits pendant la civilisation Jōmon.
Les masques en argile sont des objets "rituels" assez caractéristiques de la civilisation Jōmon, avec les dogūs et les sekibos (pierres phalliques ou bâtons de commandement).
L'exposition comporte 123 pièces, dont 6 "importantes propriétés culturelles".
L'exposition se focalise sur les recherches effectuées sur la religion primitive sur l'archipel et sur les pensée des hommes qui ont fabriqué et utilisé ces masques.
Les masques apparaissent dans le sud de l'archipel au début du Jōmon Moyen. Sur l'île de Kyūshū, les hommes ont commencé à percer des trous dans des coquillages pour figurer des visages humains schématiques dès 3000 BCE. Au Jōmon Récent, on retrouve des masques, en argile pour la plupart, jusque dans le Kinki et le Tōhoku.
Comme les dogūs, les masques en argile ont des expressions faciales très diversifiées, et sont un matériel précieux en ce qui concerne la réflexion sur les coutumes et les croyances jōmons. Mais est-il encore nécessaire de rappeler que nous n'aurons jamais accès à la pensée qui sous-tend le geste par l'examen de matériel archéologique, quel qu'il soit ? L'exposition permet cependant d'effectuer des comparaisons stylistiques entre les masques, dont les caractéristiques varient selon les époques et les régions.
L'article du yomiuri est ici.
Et comme il ne restera pas indéfiniment en ligne, en voici la retranscription :
Le site web du musée a une page sur l'exposition : www.kanku-city.or.jp/yayoi/tokubetsu/index.html
Et un dossier de presse en pdf : www.kanku-city.or.jp/yayoi/tokubetsu/pdf/mask.pdf
Le dossier de presse reprend largement les termes de l'article (logiquement, il doit s'agir de l'article qui reprend les termes du dossier de presse).
Les masques, malgré une variété de matériaux et de formes, sont des artefacts rituels, traditionnels ou artistiques produits par les groupes humains depuis des périodes très reculées, dans la plupart des endroits du monde.
Pour la civilisation Yayoi, nous avons des représentations sur des vaisselles en céramique d'individus identifiés comme des prêtres qui portent des masques. Pendant longtemps, on n'a pas retrouvé de masques en argile en contexte Yayoi, mais quelques découvertes sont venues étayer les scènes représentées sur les vaisselles.
L'exposition est divisée en 4 segments.
La première partie s'attarde sur les débuts de la représentation de visages dans l'art ou l'artisanat jōmons.

Tête en argile en ronde bosse, Chiba-ken, site de Minami Hatori Nakanogoki 1 (Jōmon Ancien)

Yūkōtsubatsukidoki (candidat sérieux pour un idiotisme inutile, il s'agit d'un type de bols profonds particuliers, avec des trous percés sous la lèvre et un décor généralement en relief, en argile rapportée, sur la panse), Tōkyō-tō, site de Tama New Town #72.
Le décor est considéré comme la représentation stylisée de parties du corps humain.

Yūkōtsubatsukidoki, Yamanashi-ken, site de Tsugane Gosho Mae, comportant des représentations stylisées de visages humains.

Yūkōtsubatsukidoki, Yamanashi-ken, site de Imojiya
La deuxième partie de l'exposition présente les masques jōmons en eux-mêmes.
Les masques en coquillage

Kumamoto-ken, amas coquillier de Adaka.
Provenance des autres masques importants présentés dans cette section : Kumamoto-ken, amas coquillier de Nanpukuji ; Kumamoto-ken, site de Okinohara ; Fukuoka-ken, site de Kuwabara Higuji
→ les masques en coquillage, qui sont les plus anciens, se retrouvent uniquement dans le sud de l'archipel.
Les masques avec une expression simple

Tokushima-ken, site de Yano

Ōsaka-fu, site de Butsunami

Shiga-ken, site de Shōrakuji

Nagano-ken, site de Chūgehara

Saitama-ken, site de Hotto
Les masques qui portent des tatouages

Ishikawa-ken, site de Mawaki (reproduction énorme...)

Fukushima-ken, site de Sanganchi

Iwate-ken, site de Shidanai
Autre masque important présenté dans cette section : Gunma-ken, site de Hon
Les masques avec le nez tordu

Iwate-ken, site de Makumae
Provenance des autres masques importants présentés dans cette section : Iwate-ken, site de Ōshuku ; Aomori-ken, site de Kokūzō.
Les masques en argile sombre
Le terme peut également faire l'objet d'un idiotisme inutile, il s'agit d'une catégorie de masques qui a son pendant dans les dogūs également. le terme japonais met l'accent sur la couleur de la pâte, alors que dans les publications en anglais, ces masques et ces dogūs sont décrites par rapport à la forme de leurs yeux.

Aomori-ken, site de Kamegaoka

Akita-ken, site de Asō.

Iwate-ken, Higashi Iwai gun Ōhara

Aomori-ken, site de Nibaibashi
Les masques de petit format

Iwate-ken, site de Yashiki
Provenance des autres masques importants présentés dans cette section : Ibaraki-ken, amas coquillier de Masaki ; Fukushima-ken, site de Tagotaira
Et le masque en argile le plus septentrional de l'archipel

Hokkaidō, ville de Chitose, site de Mamachi
La troisième partie présente les recherches menées sur les masques jōmons et les exemples ethnologiques de masques, avec des panneaux présentant des masques ainus et des masques étrangers provenant des réserves du musée de l'Université de Tenri.
La quatrième section de l'exposition offre une ouverture vers la civilisation Yayoi.

Nara-ken, Site de Makimuku, masque en bois.

Okayama-ken, site de Uehara, casque ou haut de ronde bosse en argile.
Les objets présentés dans cette partie de l'exposition sont essentiellement des vaisselles avec des figurations de visages humains en relief ou peintes.
Les masques en argile sont des objets "rituels" assez caractéristiques de la civilisation Jōmon, avec les dogūs et les sekibos (pierres phalliques ou bâtons de commandement).
L'exposition comporte 123 pièces, dont 6 "importantes propriétés culturelles".
L'exposition se focalise sur les recherches effectuées sur la religion primitive sur l'archipel et sur les pensée des hommes qui ont fabriqué et utilisé ces masques.
Les masques apparaissent dans le sud de l'archipel au début du Jōmon Moyen. Sur l'île de Kyūshū, les hommes ont commencé à percer des trous dans des coquillages pour figurer des visages humains schématiques dès 3000 BCE. Au Jōmon Récent, on retrouve des masques, en argile pour la plupart, jusque dans le Kinki et le Tōhoku.
Comme les dogūs, les masques en argile ont des expressions faciales très diversifiées, et sont un matériel précieux en ce qui concerne la réflexion sur les coutumes et les croyances jōmons. Mais est-il encore nécessaire de rappeler que nous n'aurons jamais accès à la pensée qui sous-tend le geste par l'examen de matériel archéologique, quel qu'il soit ? L'exposition permet cependant d'effectuer des comparaisons stylistiques entre les masques, dont les caractéristiques varient selon les époques et les régions.
L'article du yomiuri est ici.
Et comme il ne restera pas indéfiniment en ligne, en voici la retranscription :
仮面から探る古代信仰の姿
府立弥生文化博物館の夏季特別展「MASK―仮面の考古学―」が、和泉市の同博物館で開かれている。縄文時代から弥生時代を中心に、遺跡から出土した仮面を展示し、原始宗教と、仮面に託した人々の思いを探る。9月12日まで。仮面は約5000年前の縄文時代中期、九州で貝製のものが作られ、同時代後期になると、近畿や東北で土製の仮面を制作。独特の表情をしており、土偶と同様、習俗や信仰を考える貴重な資料となっている。
展示では、北海道千歳市で見つかった日本最北の土製仮面や、奈良県桜井市の纒向遺跡で出土した木製仮面(複製)など、重要文化財6件を含む123点が並ぶ。時代や地域によって移り変わる仮面の表現を見比べることができる。
月曜休館。午前9時半~午後5時(入館は同4時半まで)。入館料は一般600円、65歳以上と高校・大学生400円。
Le site web du musée a une page sur l'exposition : www.kanku-city.or.jp/yayoi/tokubetsu/index.html
Et un dossier de presse en pdf : www.kanku-city.or.jp/yayoi/tokubetsu/pdf/mask.pdf
Le dossier de presse reprend largement les termes de l'article (logiquement, il doit s'agir de l'article qui reprend les termes du dossier de presse).
Les masques, malgré une variété de matériaux et de formes, sont des artefacts rituels, traditionnels ou artistiques produits par les groupes humains depuis des périodes très reculées, dans la plupart des endroits du monde.
Pour la civilisation Yayoi, nous avons des représentations sur des vaisselles en céramique d'individus identifiés comme des prêtres qui portent des masques. Pendant longtemps, on n'a pas retrouvé de masques en argile en contexte Yayoi, mais quelques découvertes sont venues étayer les scènes représentées sur les vaisselles.
L'exposition est divisée en 4 segments.
La première partie s'attarde sur les débuts de la représentation de visages dans l'art ou l'artisanat jōmons.
Tête en argile en ronde bosse, Chiba-ken, site de Minami Hatori Nakanogoki 1 (Jōmon Ancien)
Yūkōtsubatsukidoki (candidat sérieux pour un idiotisme inutile, il s'agit d'un type de bols profonds particuliers, avec des trous percés sous la lèvre et un décor généralement en relief, en argile rapportée, sur la panse), Tōkyō-tō, site de Tama New Town #72.
Le décor est considéré comme la représentation stylisée de parties du corps humain.
Yūkōtsubatsukidoki, Yamanashi-ken, site de Tsugane Gosho Mae, comportant des représentations stylisées de visages humains.
Yūkōtsubatsukidoki, Yamanashi-ken, site de Imojiya
La deuxième partie de l'exposition présente les masques jōmons en eux-mêmes.
Les masques en coquillage
Kumamoto-ken, amas coquillier de Adaka.
Provenance des autres masques importants présentés dans cette section : Kumamoto-ken, amas coquillier de Nanpukuji ; Kumamoto-ken, site de Okinohara ; Fukuoka-ken, site de Kuwabara Higuji
→ les masques en coquillage, qui sont les plus anciens, se retrouvent uniquement dans le sud de l'archipel.
Les masques avec une expression simple
Tokushima-ken, site de Yano
Ōsaka-fu, site de Butsunami
Shiga-ken, site de Shōrakuji
Nagano-ken, site de Chūgehara
Saitama-ken, site de Hotto
Les masques qui portent des tatouages
Ishikawa-ken, site de Mawaki (reproduction énorme...)
Fukushima-ken, site de Sanganchi
Iwate-ken, site de Shidanai
Autre masque important présenté dans cette section : Gunma-ken, site de Hon
Les masques avec le nez tordu
Iwate-ken, site de Makumae
Provenance des autres masques importants présentés dans cette section : Iwate-ken, site de Ōshuku ; Aomori-ken, site de Kokūzō.
Les masques en argile sombre
Le terme peut également faire l'objet d'un idiotisme inutile, il s'agit d'une catégorie de masques qui a son pendant dans les dogūs également. le terme japonais met l'accent sur la couleur de la pâte, alors que dans les publications en anglais, ces masques et ces dogūs sont décrites par rapport à la forme de leurs yeux.
Aomori-ken, site de Kamegaoka
Akita-ken, site de Asō.
Iwate-ken, Higashi Iwai gun Ōhara
Aomori-ken, site de Nibaibashi
Les masques de petit format
Iwate-ken, site de Yashiki
Provenance des autres masques importants présentés dans cette section : Ibaraki-ken, amas coquillier de Masaki ; Fukushima-ken, site de Tagotaira
Et le masque en argile le plus septentrional de l'archipel
Hokkaidō, ville de Chitose, site de Mamachi
La troisième partie présente les recherches menées sur les masques jōmons et les exemples ethnologiques de masques, avec des panneaux présentant des masques ainus et des masques étrangers provenant des réserves du musée de l'Université de Tenri.
La quatrième section de l'exposition offre une ouverture vers la civilisation Yayoi.
Nara-ken, Site de Makimuku, masque en bois.
Okayama-ken, site de Uehara, casque ou haut de ronde bosse en argile.
Les objets présentés dans cette partie de l'exposition sont essentiellement des vaisselles avec des figurations de visages humains en relief ou peintes.