Gossakaito, le site archéologique avec le meilleur service de presse au monde !
J'ai l'impression qu'il ne se passe pas une semaine sans que soit publié un article à son sujet. Il va finir par surpasser le battage médiatique du mythique* site de Sannai-Maruyama !
*malgré l'utilisation de ce qualificatif, il est de notre devoir de préciser que Sannai-Maruyama existe. Pour ceux qui en douteraient, il est possible de se référer à... 100% des articles en langue occidentale sur la protohistoire japonaise, qui ne manqueront pas de vous instruire des qualités exceptionnelles de ce site.
Brefle, Gossakaito, Yayoi Récent (milieu du Ier-IIè siècle), artisanat du métal.
Nous avions précédemment mentionné la volonté du Comité d'Éducation municipal de lancer une opération d'archéologie expérimentale et de reconstitution de grande envergure. Le site est à présent opérationnel. Plusieurs foyers sont en activité, qui permettent de faire des mesures de température, d'observer l'évolution du sol brûlé sous-jacent... de faire la cuisine, etc.
Les problématiques abordées lors des expériences de la semaine dernières étaient :
- peut-on travailler un clou chauffé avec du charbon fabriqué en éteignant un feu avec de l'eau et du sable ?
- est-ce que les traces de ce que l'on a identifié comme des foyers de cuisine sont effectivement les mêmes que celles obtenues faisant cuire du riz dans une poterie yayoi (non, mais pas une vraie, une copie !) ?
- quels sont les matériaux que l'on peut utiliser pour fabriquer des soufflets pour augmenter la température des soufflets ?
Les soufflets (que nous avions déjà évoqués) ont été fabriqués en peaux de vache. Les tuyaux de ventilation sont des tiges de lotus sacré.

Le bois utilisé est du chêne du Japon (Quercus acutissima) et du chêne à feuilles de châtaigniers (Quercus serrata).
Les expérimentateurs se sont servi d'un marteau et une enclume en granite (pierre disponible à proximité du site et correspondant aux découvertes archéologique).
Lors de la première expérience, le foyer de charbon a été ventilé pendant une heure avec le soufflet et est monté à 883°C. Un clou y a été inséré. Porté au rouge, il a pu être travaillé avec l'enclume et le marteau de pierre, jusqu'à devenir pointu et tranchant (ノ^^)八(^^ )ノ

Lors de la deuxième expérience, le foyer est monté à 1100°C en 20 minutes seulement !
Les foyers "de cuisine" utilisant du bois et non du charbon, chauffent entre 500 et 600°C, et permettent de faire cuire du riz dans un pot en terre, sans nécessité de ventilation cette fois.
Les traces laissées par les foyers sont conformes à celles découvertes sur le site, les foyers de métallurgie laissant de grandes marques rougeâtres avec un centre blanc, et un sol très dur. Elles diffèrent des traces laissées par les foyers de cuisine, utilisant du bois, qui sont caractérisés par une couleur noire.
L'expérience est tout à fait concluante.
Itou Hiroyuki (50 ans), responsable de la section des sciences sociales du Comité d'Éducation municipal, a déclaré que les lacunes dans nos connaissances quant à la métallurgie de l'époque pourraient probablement être comblées pour une grande part grâce à ce type d'expérimentation, dans la mesure où les traces sont très semblables à celles retrouvées lors des fouilles.
Ishino Hironobu (76 ans), conservateur du musée archéologique préfectoral, qui n'était pas convaincu au départ que l'on pourrait travailler le métal avec ce type de foyer, est ravi des résultats de l'expérience, et s'enflamme même en se demanant si Gossakaito n'était pas le centre de production de tout le mobilier métallique de l'est du Setouchi.
Brefle, l'archéologie expérimentale a fait de nombreux adeptes. Dès lors qu'elle va dans le sens de nos théories, tout le monde adore l'archéologie expérimentale :*:・( ̄∀ ̄)・:*: C'est quand les résultats ne sont pas conformes aux prévisions que les dents grincent...
( Les sources... )
J'ai l'impression qu'il ne se passe pas une semaine sans que soit publié un article à son sujet. Il va finir par surpasser le battage médiatique du mythique* site de Sannai-Maruyama !
*malgré l'utilisation de ce qualificatif, il est de notre devoir de préciser que Sannai-Maruyama existe. Pour ceux qui en douteraient, il est possible de se référer à... 100% des articles en langue occidentale sur la protohistoire japonaise, qui ne manqueront pas de vous instruire des qualités exceptionnelles de ce site.
Brefle, Gossakaito, Yayoi Récent (milieu du Ier-IIè siècle), artisanat du métal.
Nous avions précédemment mentionné la volonté du Comité d'Éducation municipal de lancer une opération d'archéologie expérimentale et de reconstitution de grande envergure. Le site est à présent opérationnel. Plusieurs foyers sont en activité, qui permettent de faire des mesures de température, d'observer l'évolution du sol brûlé sous-jacent... de faire la cuisine, etc.
Les problématiques abordées lors des expériences de la semaine dernières étaient :
- peut-on travailler un clou chauffé avec du charbon fabriqué en éteignant un feu avec de l'eau et du sable ?
- est-ce que les traces de ce que l'on a identifié comme des foyers de cuisine sont effectivement les mêmes que celles obtenues faisant cuire du riz dans une poterie yayoi (non, mais pas une vraie, une copie !) ?
- quels sont les matériaux que l'on peut utiliser pour fabriquer des soufflets pour augmenter la température des soufflets ?
Les soufflets (que nous avions déjà évoqués) ont été fabriqués en peaux de vache. Les tuyaux de ventilation sont des tiges de lotus sacré.
Le bois utilisé est du chêne du Japon (Quercus acutissima) et du chêne à feuilles de châtaigniers (Quercus serrata).
Les expérimentateurs se sont servi d'un marteau et une enclume en granite (pierre disponible à proximité du site et correspondant aux découvertes archéologique).
Lors de la première expérience, le foyer de charbon a été ventilé pendant une heure avec le soufflet et est monté à 883°C. Un clou y a été inséré. Porté au rouge, il a pu être travaillé avec l'enclume et le marteau de pierre, jusqu'à devenir pointu et tranchant (ノ^^)八(^^ )ノ
Lors de la deuxième expérience, le foyer est monté à 1100°C en 20 minutes seulement !
Les foyers "de cuisine" utilisant du bois et non du charbon, chauffent entre 500 et 600°C, et permettent de faire cuire du riz dans un pot en terre, sans nécessité de ventilation cette fois.
Les traces laissées par les foyers sont conformes à celles découvertes sur le site, les foyers de métallurgie laissant de grandes marques rougeâtres avec un centre blanc, et un sol très dur. Elles diffèrent des traces laissées par les foyers de cuisine, utilisant du bois, qui sont caractérisés par une couleur noire.
L'expérience est tout à fait concluante.
Itou Hiroyuki (50 ans), responsable de la section des sciences sociales du Comité d'Éducation municipal, a déclaré que les lacunes dans nos connaissances quant à la métallurgie de l'époque pourraient probablement être comblées pour une grande part grâce à ce type d'expérimentation, dans la mesure où les traces sont très semblables à celles retrouvées lors des fouilles.
Ishino Hironobu (76 ans), conservateur du musée archéologique préfectoral, qui n'était pas convaincu au départ que l'on pourrait travailler le métal avec ce type de foyer, est ravi des résultats de l'expérience, et s'enflamme même en se demanant si Gossakaito n'était pas le centre de production de tout le mobilier métallique de l'est du Setouchi.
Brefle, l'archéologie expérimentale a fait de nombreux adeptes. Dès lors qu'elle va dans le sens de nos théories, tout le monde adore l'archéologie expérimentale :*:・( ̄∀ ̄)・:*: C'est quand les résultats ne sont pas conformes aux prévisions que les dents grincent...
( Les sources... )