Feb. 20th, 2011

berangere: (toro)
  D'accord, d'accord... "l'un des plus grands"...

  Le site de Ba-ga Mori Kita Shamen (le premier mot est en katakanas, aucune idée de ce à quoi il peut correspondre : Barga ? Varga ? Rien ?) (préfecture de Kōchi, ville de Ino, Koretomo) a été découvert en 1957 et est fouillé depuis par intermittence (campagne en 1974, en 1976, en 1997 et en 1999).
  Un chantier a été ouvert en mai dernier avant la construction d'une bretelle d'autoroute.



  Il s'agit d'un 「établissement de hauteur」 situé sur la pente d'une colline qui domine la rivière Uji, daté de la fin du Yayoi Moyen, occupé de la première moitié du Ier siècle (CE) jusqu'au IIè siècle.
  Au début du Yayoi, les groupes humains s'installent généralement dans les plaines, à proximité des terres facilement mises en œuvre pour la riziculture irriguée sur laquelle est basée leur économie. Rapidement, les établissements se déplacent vers des sites de hauteur, peu favorables à l'agriculture, sur lesquels ils sont souvent fortifiés (enceintes avec fossés et palissades).
  La plupart comporte des vestiges à forte connotation militaire : foyers d'alerte, pointes de flèches... Ils semblent être une réponse aux troubles et révoltes qui sont décrites dans les chroniques chinoises des Wei au IIè siècle.
  À partir du Yayoi Moyen, ce type de site est courant dans le Kinai et sur la côte de la Mer intérieure.

  On connaît un autre établissement de hauteur parfaitement contemporain sur la montagne située juste à l'est du site : le village de Asakura (ville de Kōchi) et on peut probablement parler d'un réseau de sites, chacun installé sur une colline ou une montagne.
  Ces établissements de hauteur sont considérés comme des lieux de refuge des populations en cas de dangers, des installations à but militaire et non domestique. Des découvertes récentes remettent en cause cette théorie.



Deux sources )
 


berangere: (kame)
  Le site de Higashino Doi (préfecture de Kōchi, ville de Konan, quartier de Noichi) est fouillé dans le cadre des travaux de construction d'une autoroute. La zone fouillée s'étend sur 14.000 m².
  Le site avait déjà fait parler de lui en octobre 2010 avec la découverte d'une vaisselle en céramique de type Shōnai (produite dans la plaine de Ōsaka) parfaitement conservée. Il s'agissait de la première fois que l'on trouvait une vaisselle de ce type non brisée dans la préfecture. À cette époque, les articles parlaient de 60 habitations retrouvées (les fouilles ont commencé en mai 2010) : un village conséquent et commerçant avec des régions situées jusque dans la plaine de Ōsaka.
  Actuellement, le site comporte 80 habitations datées de la fin du Yayoi et du début du Kofun (IIIè siècle) et de la fin du Kofun (VIè siècle).
  Le site est en fait occupé depuis le Yayoi Ancien et jusqu'à la période Muromachi. On y a trouvé des vaisselles et des poids de filets en céramique du Yayoi Ancien (IVè siècle avant) et des tuiles, les traces de 10 bâtiments sur piliers et une pierre à encre de la période Nara (VIIIè siècle après), qui laissent supposer la présence d'un temple à proximité.

  La dernière découverte importante concerne donc la mise au jour de 5 tombes en jarres de la fin du Yayoi (début du IIIè siècle).
  Il s'agit de tombes de type tsubo-kan : le corps est déposé dans une jarre de type tsubo (fermée par l'apposition d'un bol retourné sur son ouverture). Ce type de structures est plus rare que les tombes en jarres kame-kan où la vaisselle utilisée est une jarre kame.



Une tombe en place.

  Les jarres étaient enterrées dans un espace à l'est de la zone où se concentrent les habitations, mais à proximité de celles-ci.
  Malgré l'absence de corps, en raison de la taille réduite des jarres et du fait que les espaces funéraires réservés aux enfants sont souvent situés à proximité des habitations, on pense qu'il s'agit de 5 tombes d'immatures d'environ 1 an.
  La jarre la plus grande mesure 70 cm de haut et 60 cm de large.
 
  L'une des jarres est décorée d'un motif en dents de scie (kyoshimon) qui est très souvent utilisé dans la décoration des dotakus (cloches rituelles en bronze). Il s'agit de la première découverte d'un tsubo comportant ce type de décor dans la préfecture. La jarre fait 45 cm de haut et 40 cm de diamètre maximal. Le décor est situé sur la partie supérieure de la panse.




  Comme ce motif est fréquemment retrouvé sur les dotakus, on lui attribue un sens magique fort, et l'utilisation d'une jarre décorée de ce motif pourrait indiquer l'attachement particulier de la population inhumante aux immatures enterrés (Shimomura Yutaka, responsable des fouilles).

Petite publication distribuée pendant la réunion d'information au public tenue sur le site en octobre dernier. (pdf) (en japonais)

Les sources )



 

 



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