berangere: (jomon doki)
  Si le Jōmon est une civilisation qui s'étend sans conteste sur l'ensemble du Japon actuel, il faut reconnaître qu'il y a quand même des endroits où il se fait discret. Le site de Niwagafuchi (庭ヶ渕遺跡, quartier de Kagami, ville de Kōnan, préfecture de Kōchi) , fouillé depuis le mois de juillet, n'est par exemple que le quatrième habitat jōmon découvert dans cette préfecture. Et le premier daté de la deuxième moitié du Jōmon Final.
  Le site s'étend sur 400 m² et est fouillé dans le cadre d'opérations de sauvetage avant la construction d'une route par la municipalité. L'habitat est sis sur une terrasse de la rivière Sannagawa et est occupé de la fin du Jōmon Final au début du Yayoi Ancien (1.200 - 500 BCE). Deux mois de fouilles ont permis la collecte de plus de 8.000 pièces de mobilier céramique et lithique. Les structures comportent des pierres rougies par le feu et des concentrations de charbon de bois, laissant supposer la nature domestique du site.

   Et ce site semble bien plus intéressant que ne le laissait supposer l'entrefilet d'une ligne auquel il a d'abord eu droit dans le journal local :

  2011年08月26日18時18分
香南市教委は26日、同市の庭ケ渕遺跡で縄文晩期後半とみられる住居跡が見つかったと発表。縄文の住居跡は高知県内4例目で晩期後半は初。

   C'est un peu court, jeune homme ! Mais s'en apercevant probablement, le même journal a complété les informations le jour suivant, bientôt relayé par les quotidiens nationaux ET.... le site a même eu droit à un reportage dans le journal télévisé local, que vous pouvez visionner actuellement ici. Je n'ai aucune idée de la manière dont je pourrais sauvegarder la vidéo et l'inclure définitivement dans cet article.

   Pourquoi une telle couverture médiatique ? (d'accord, on est loin de "Makimuku en prime time sur la NHK pendant 2 heures", mais quand même). Déjà, comme précisé au-dessus, "premier site de la fin du Jōmon Final de la préfecture". Ensuite, le site couvre la transition du Jōmon au Yayoi, et il semblerait que je ne sois pas la seule à trouver l'articulation entre deux civilisations captivante. Mais surtout, le mobilier se révèle particulièrement intéressant. Jugez plutôt :
- deux tessons de vaisselle du type kōretsumon (孔列文土器), avec des petits trous alignés sous le bord. Ce type de vaisselle est caractéristique de la fin du Jōmon Final et il s'agit seulement de la troisième découverte de ce type dans la préfecture (la première pour la plaine de Kachō). Il semblerait que la céramique kōretsumon se soit développée dans l'est de l'île de Kyūshū (préfecture de Miyazaki) sous l'influence d'une céramique provenant de la péninsule coréenne. Elle est très bien représentée sur l'île de Kyūshū, mais très rare sur l'île de Shikoku.
- un tesson de vaisselle du type nagatake (長竹式土器), avec un décor de lignes incisées, caractéristique de la région du Hokuriku.
- un tesson de vaisselle du type kizamime tottaimon (刻み目突帯文土器), caractéristique de l'ouest du Japon.


À gauche le tesson nagatake, à droite les deux tessons kōretsumon

  Tout ça sur un site qui n'a même pas un fond de cabane ! Une telle abondance de provenances pour le mobilier en céramique oblige forcément à mentionner le très célèbre "réseau jōmon", nom donné à l'ensemble très étendu des relations commerciales entre les peuples sur l'archipel japonais pendant la civilisation Jōmon. Pour certains, c'est ce même réseau, très développé, qui a permis la diffusion rapide de la civilisation Yayoi sur l'archipel.
  En parlant du Yayoi, la céramique du Yayoi Ancien collectée sur le site est de type ongagawa, qui est probablement le type de céramique le plus répandu pour cette période.

Une vue du chantier et les differentes sources )

 

 


berangere: (rizière)
  J'adore les découvertes de matières périssables...

   Le site de Kamabuta (釜蓋遺跡, ville de Jōetsu, préfecture de Niigata), à ne pas confondre avec le groupe de kofuns de Kamabuta situé dans la préfecture de Nagasaki, est un site d'habitat occupé à la toute fin de la civilisation Yayoi et au tout début de la civilisation des kofuns, vers 200 CE. Il a été fouillé dans le cadre de la construction d'une gare de Shinkansen et classé site historique national avec quelques autres sites voisins qui forment l'ensemble de sites de Hida (斐太遺跡群). En 2007 la ville de Jōetsu a décidé de lui consacrer un parc historique municipal.
   Il s'agit d'un habitat entouré d'un fossé : le premier habitat à enceinte en plaine découvert dans la préfecture de Niigata, si on excepte l'île de Sado. C'est également l'un des habitats à enceinte du Yayoi les plus septentrionaux. (L'article japonais dit "le plus septentrional", mais les lecteurs de ce blog savent que ce titre revient pour le moment à Yamamoto.) (On pourrait arguer que l'un étant un habitat de hauteur et l'autre un habitat en plaine, ils ne jouent pas dans la même catégorie.)
   Le site est bordé à l'est par une rivière et pouvait donc tenir un emplacement stratégique sur une voie fluviale.





   Si ce site est l'objet d'un article aujourd'hui, c'est parce qu'une nouvelle campagne de fouilles a permis la mise au jour dans le sud-ouest du site d'un bâtiment semi-enterré quadrangulaire de de 9,9 x 9,7 mètres de côtés, entouré de deux fossés. Il s'agit, pour tout dire, du plus grand bâtiment semi-enterré découvert à ce jour dans la préfecture pour cette période. Le bâtiment a brûlé, ce qui a permis la conservation de la structure de charpente, surmontée de blocs d'argile. La théorie dominante en matière de couverture des bâtiments protohistoriques japonais implique du chaume, de la paille, voire des branchages. L'idée qu'ils étaient recouverts de terre a commencé à se diffuser depuis quelques années seulement, et cette découverte lui apporte un argument de poids.

   Le bâtiment incendié comportait également environ un million de grains de riz carbonisés, ce qui en fait indubitablement un grenier à riz. C'est intéressant car ce n'est pas un bâtiment à plancher surélevé, bâtiments emblématiques du Yayoi qui sont généralement interprétés comme des greniers à riz. D'autant plus intéressant que des bâtiments semi-enterrés qui servent de grenier, on en connaît au Jōmon (par exemple, à Ichinosaka).
  Certains articles prétendent qu'il s'agit du plus ancien grenier à riz du Japon, ce qui peut sembler douteux, vu qu'il s'agit de la toute fin du Yayoi et que la pratique de la riziculture entre quand même dans la définition de la civilisation... On a bien entendu des traces de riz, de rizières sur ce nombreux sites. Mais, si, comme je l'ai dit plus haut, les bâtiments à plancher surélevés sont interprétés comme des greniers à riz, en a-t-on en fait la moindre preuve directe ? Quelqu'un peut-il me donner le nom d'un site sur lequel des grains de riz ont été retrouvés en contexte de stockage ? (à part "Kamabuta", forcément.) Si j'ai passé des années à recenser les différentes occurrences de grains de riz et autres céréales sur les sites du Jōmon, j'avoue m'être quelque peu désintéressée de la question sur les sites yayois...
   De toutes les façons, que ce bâtiment soit ou ne soit pas le "plus ancien grenier à riz de l'archipel", la découverte n'en reste pas pour le moins majeure, ne serait-ce que pour le toit et le nombre de grains de riz retrouvé. 

  Pour compléter le tableau, ajoutons que cette campagne de fouilles a également permis la découverte dans le nord-est du site d'un petit bâtiment à plancher surélevé (du moins des trous de poteaux qui en restaient), d'un bloc de jade pas encore façonné et d'une perle tubulaire en cours de fabrication. Si les bâtiments à plancher surélevé sont bien des greniers (soyons honnêtes, tout concorde à laisser penser qu'ils en sont), il semblerait donc que deux les types de structures de stockage pouvaient cohabiter sur un même site. J'aime quand les civilisations se révèlent bien moins homogènes qu'on aurait pu le supposer au premier abord.

La source )
berangere: (anthropo fun)
   Ikenobō (préfecture de Hiroshima, ville de Fukuyama, quartier de Kannabe) est un site funéraire sur lequel ont été retrouvées depuis mai 69 tombes datées du Yayoi Moyen au Kofun Ancien.

  Parmi ces tombes on compte 4 tombes avec coffrage de pierres (voir photo) et 65 tombes en fosse. Certaines des tombes en fosse comportent des traces laissant penser qu'elles ont pu contenir un cercueil en bois.
  Dans les tombes ont été retrouvées notamment trois pièces de mobilier en fer dont une (ou des, merci la non-déclinaison des noms en japonais...) faucille(s), et de nombreux tessons de poterie yayoi.

  Les tombes sont entourées d'un fossé circulaire qui correspond probablement aux premières étapes vers la construction des kofuns*. Trois kofuns (qui sont donc des tombes monumentales à tumulus caractéristiques de la civilisation suivant le Yayoi) ont d'ailleurs été retrouvées à proximité immédiate du site.

  * je promets un article sur la nomenclature des tombes japonaises dès que j'en aurai le temps.






Source )



quoi qu'en disent les dictionnaires de traduction, ceci n'est pas un sarcophage,
mais bien un coffrage
. j'accepte le terme de ciste.

berangere: (Default)
   Une tombe à enceinte quandrangulaire (方形周溝墓 hōkeishūkōbo) a été découverte sur le site de Kitaoogi (北青木遺跡, préfecture de Hyōgo, ville de Kōbe, quartier de Higashinada, Kitaoogi), datée du Yayoi Moyen, au début de notre ère.
   Le site de Kitaoogi comporte des occupations du Jōmon Récent au Moyen-Âge. Il est situé le long d'une voie de chemin de fer et est fouillé régulièrement depuis 1984. La campagne actuelle est la septième et a déjà permis la mise au jour d'une dōtaku du Yayoi Moyen. Le fossé qui enclot la tombe mesure environ 7 mètres du nord au sud et 4 mètres de l'est à l'ouest. La tombe comportait quatre cercueils en bois de 40 centimètres de large pour 1 mètre de long. Leur taille laisse penser qu'il s'agit de tombes d'enfants (ou d'individus ayant subi une réduction de corps).
   Comme la tombe a été érigée sur une couche de sable impropre à l'agriculture, les chercheurs pensent qu'il s'agit peut-être là d'une utilisation raisonnée de l'espace : installer les zones funéraires sur des terres qui ne feront pas défaut pour l'économie de subsistance. Il s'agit de la première découverte de vestiges funéraires dans ce type de sol dans la ville de Kobe.

L'article de quelqu'un qui a assisté à la conférence sur site, avec des photos.
Un autre article avec plus de photos, des cercueils et de la dotaku notamment.




Source )



berangere: (Default)
  En fait, le plus grand cimetière Yayoi Ancien - Moyen de la préfecture de Tottori est Nagasetakahama dans la ville de Yurihama, avec 96 tombes, mais avec 73 tombes, celui-ci arrive juste derrière et méritait bien un titre sensationnaliste, non ?
  Un jour où le besoin de procrastiner se fera sentir, je créerai le tag "le plus...", sous lequel je regrouperai tous les articles parlant du "plus ancien quelque chose" ou du "plus grand quelque chose"...

  Brefle ! Le site de Sakaiyaishi (境矢石遺跡, ville de Nanbu, préfecture de Tottori) est fouillé dans le cadre des travaux d'entretien d'un échangeur autoroutier. Les fouilles s'étendent sur 6800 m², répartis en 5 secteurs distincts. L'année dernière, on avait déjà fouillé 40 tombes datées du Yayoi Ancien et du Yayoi Moyen. Cette année, dans une zone de 600 m² située à une centaine de mètres de la précédente, on a trouvé 33 tombes avec des traces de cercueil en bois.

  Les fosses mesurent toutes environ 1 mètre de profondeur et leurs dimensions vont de 0,8 à 2,9 mètres de long pour 0,5 à 1,7 mètres de large. Les petites dimensions concernent six tombes qui pourraient avoir été des tombes d'immatures. Le mobilier funéraire ne comporte que des tessons et offre peu de renseignements quant aux statuts sociaux des inhumés.
  Les tombes portent les marques en négatif des planches des cercueils. Certaines comportent un coffrage en pierres destiné à maintenir les planches sur l'extérieur du cercueil. Une seule tombe présente des pierres sur les quatre côtés.
  Les 40 tombes fouillées l'an dernier présentent peu de différences structurelles par rapport à celles de cette année, et sont datées de la même période : il est possible que nous ayons à faire au même espace funéraire (d'où l'emphase du titre : si tel est le cas, il est très probable que le nombre de 96 tombes soit largement dépassé).


   Une tombe avec le coffrage de pierre sur trois côtés.

  Dans le même site, sur la colline surplombant la zone fouillée, on a retrouvé un habitat daté du Yayoi Récent au Kofun Moyen, avec 5 habitations semi-enterrées, dont une relativement imposante, de 6 mètres de côté, comportant de très nombreux trous de poteaux. L'étude de cette structure a révélé que l'habitation avait été reconstruite / réaménagée au moins 4 fois. L'habitat comportait également trois silos de 1,5 mètre de profondeur, et on y a trouvé notamment un magatama (perle en forme de griffe) en jade.
  La précédente campagne de fouilles avait permis de dégager 30 habitations semi-enterrées et 12 bâtiments à plancher surélevé.

Sources )


berangere: (yoshinogari)
   Le site de Amarube (余部遺跡, quartier de Amarube, ville de Kameoka, Kyōto) fait l'objet de fouilles de sauvetage depuis 1965. Il comporte des occupations de la civilisation Yayoi jusqu'à la période de Kamakura. Cette année, une portion de 800m² située au centre du site a pu être fouillée au cours d'une dixième campagne, grâce aux plans d'agrandissement d'une usine.
  Les fouilles ont mis au jour trois habitations du Yayoi Récent (200 CE), une habitation de la civilisation des Kofuns (Vè siècle CE) et un fossé de la période de Kamakura (XIIIè siècle CE). Cela porte à 31 le nombre d'habitations découvertes sur le site depuis 1965.

  Les habitations sont carrées ou rectangulaires avec des côtés de 3,5 à 6 mètres de long. Elles comportent des trous de poteaux, des silos et de nombreux tessons de céramique.
  Sous le sol d'occupation d'une des habitations yayois, dans un silo enterré, on a retrouvé 28 poids de filets en céramique (le silos comportait également des restes de nourriture), qui indiquent la pratique de la pêche au filet par les habitants du village. Le fait que les poids de filets aient été retrouvés dans un silos scellé sous le sol de l'habitation incite le Comité d'Éducation de la ville de Kameoka à penser que leur dépôt à cet endroit pourrait être rituel. Notez que le Kyōto Shinbun passe totalement outre a notion de rituel, qui n'est relayée que par le Yomiuri.
  Les poids de filets mesurent de 4 à 7 centimètres de diamètre pour une épaisseur de 2 à 3 centimètres. les poids de filets en céramique de la civilisation Yayoi sont relativement rares dans la région de Kyōto.



L'habitation au centre est celle dans laquelle ont été trouvés les poids de filets.
Le fossé au premier plan date de l'époque Kamakura.


Les sources )


Deux sources et pas une seule photo des poids de filets...


 



berangere: (yajiri)
   La nouvelle est vieille d'un mois, mais j'ai oublié d'écrire l'article...
   Des fouilles sont menées à Kawaraguchibōjū (河原口坊中遺跡, ville de Ebina, préfecture de Kanagawa) depuis 2006 dans le cadre de la maintenance d'une autoroute. Le site est situé sur une légère élévation de 20 à 21 mètres au dessus de la rivière Sagami, sur la rive est, et présente des occupation du Yayoi Moyen à la période contemporaine.
  Les occupations yayois correspondent à un village daté du Yayoi Moyen au Yayoi Récent.

  La dernière campagne a eu lieu d'août 2010 à fin avril 2011 et a concerné l'ancien lit d'une rivière qui coulait au milieu du village au Yayoi Moyen. En raison de la nature du site, de nombreux éléments de mobilier en matières périssables ont été conservés.
  Le mobilier en bois comporte des houes, des pelles, des binettes, des soques, des mortiers et des pilons, des bols sur piédestal, des bols simples, des assiettes, des bords de filets de pêche, des rames et des éléments architecturaux comme des échelles ou des poteaux.
  J'adorerais avoir une photo des bords de filets de pêche, mais en attendant, voici des photos du reste.






mobilier en bois )


  Tout ceci est formidable en soi, mais l'objet principal de cet article est un élément du mobilier lithique, connu sous le nom de "hache en pierre annulaire" : une masse en pierre elliptique avec un trou circulaire la traversant de part en part ("hache" est ici un terme générique : ces objets ne sont en aucun cas tranchants). Jusqu'à présent, on supposait qu'il s'agissait de marteaux mais il existait également une autre théorie selon laquelle ces objets étaient des poids de filets de pêche. Des très gros poids de filets de pêche...
(Une recherche Google Images avec 環状石斧 donne une assez bonne idée de la forme générale de l'objet)

  Au cours des fouilles de cette année, l'une de ces "haches" a été retrouvée emmanchée, ce qui réduit les doutes quant à sa fonction. La hache (qui est donc un marteau) a un diamètre de 9 centimètres et une largeur maximale de 3 centimètres.


marteau en place


marteau en conférence de presse

Encore un peu de mobilier )

berangere: (métal)
  Depuis la découverte de mobilier en bronze daté du Yayoi sur le site de Yamamoto (山元遺跡, préfecture de Niigata, ville de Murakami, Shimosukebuchi), celui-ci est considéré comme la limite septentrionale de la sphère culturelle du Yayoi de l'Ouest du Japon (et Niigata, c'est très à l'est pour une culture occidentale). Il s'agit d'un établissement de hauteur entouré d'un fossé circulaire, fouillé depuis 2009. la campagne de fouilles cette année a débuté en avril.

  La semaine dernière, son statut d'ultime frontière a été renforcé par la découverte d'une lame en fer datée du Yayoi Récent, à l'intérieur d'une vaisselle en céramique enterrée dans une zone à caractère funéraire. Il est probable que la vaisselle ait été une jarre funéraire pour un enfant périnatal. Il s'agit de la première découverte d'un objet en fer sur ce site.
  La lame mesure 8,5 cm de long, 2,4 cm de large et 2 mm d'épaisseur. Ishikawa Hideshi, de l'Université Meiji, précise que des traces à une extrémité semblent indiquer la présence d'un manche, qui complète la dague. Il fait également remarquer que l'association de mobilier à caractère fonctionnel (une dague) avec une sépulture d'enfant périnatal est très rare pour cette période.
(En règle générale, on considère que la hiérarchisation des sociétés est accompagnée d'un glissement dans les pratiques funéraires qui est particulièrement visible dans les tombes d'enfants : ils ne sont plus enterrés avec du mobilier qui représente ce qu'ils sont / font, mais ce qu'ils auraient pu / dû devenir, en fonction du statut de leur famille dans la société).

  La campagne de fouilles de cette année a permis de déterminer la présence de huit autres sépultures, et d'une autre vaisselle en céramique enterrée. Le cimetière s'étend sur 50 mètres de l'est à l'ouest.


La lame en question

Une autre photo et la source )




berangere: (rizière)
  Oui, je fais dans le titre sensationnaliste, j'avais envie.

   Ikeshima-Fukumanji (villes de Higashi-Ōsaka et Hachio, préfecture de Ōsaka) est un ensemble archéologique complexe essentiellement connu pour ses nombreuses rizières datées du début du Yayoi à la période Kofun. Il a déjà été l'objet d'un article sur ce site l'année dernière.

  En 1996, une centaine d'empreintes de pattes d'oiseau avaient été découvertes dans une rizière datant de la deuxième moitié du Yayoi Ancien (vers 400 BCE). On peut noter qu'il y avait aussi des empreintes de pieds humains, mais pour une raison obscure, on en fait beaucoup moins cas que de celles découvertes à Itazuke.

  Les empreintes de pattes d'oiseaux mesurent 15 cm de long pour 12 cm de large, elles ont été conservées dnas le sol de la rizière grâce à une inondation qui a eu lieu juste après leur impression dans la boue et les a recouvertes de sable.





  L'année dernière, Matsui Shō, responsable de l'archéozoologie dans l'unité d'archéologie environnementale du centre de recherche sur les propriétés culturelles de Nara (dont on avait déjà parlé ici) a montré un moulage de ces empreintes aux vétérinaires d'un parc aux cigognes dans la préfecture de Hyōgo (県立コウノトリの郷公園), qui ont identifié plusieurs traits caractéristiques des empreintes de pattes des cigognes orientales (Ciconia boyciana), espèce vivant encore actuellement au Japon.
  Cette identification a été confirmée au mois de mars de cette année par les experts d'un centre de recherche ornithologique dans la préfecture de Chiba (山階鳥類研究所).
  Avant cela, la première trace de la présence de cigognes sur l'archipel japonais remontait seulement au VIè siècle CE (ville de Maebashi, préfecture de Gunma).










  Cette découverte permet d'inclure les cigognes parmi les modèles potentiels pour les échassiers représentés en nombre sur les dōtakus.
  Il y a par exemple un oiseau doté d'un long bec, d'un long cou et de longues pattes sur la dōtaku 5 de Sakuragaoka, datée du Yayoi Moyen (Je n'ai pas trouvé de meilleur relevé, et on ne voit rien sur les photos). Ces oiseaux sont souvent identifiés comme des grues, à cause de leur apparition dans les légendes traditionnelles liées à la riziculture.
  La représentation d'échassiers en train de manger des poissons sur d'autres dōtakus peut aussi laisser penser qu'il s'agit de hérons.
  Matsui Shō pense que les cigognes sont de bons candidats, car 「ce sont de grand oiseaux, avec les yeux et les pattes rouges, ce qui leur donne une aura divine」. Harunari Hideji, professeur émérite au Rekihaku (Muséum National d'Histoire 国立歴史民俗博物館) précise que les grues et les hérons ont également la même aura divine, et qu'il est donc impossible de conclure sur l'identification des oiseaux représentés sur les dōtakus avec les éléments actuellement en notre possession.


 

Source : Mainichi )

 



berangere: (itazuke)
  Suite au séisme du 11 mars, plusieurs articles sont parus concernant des catastrophes similaires ayant eu lieu dans le passé. J'avais moi-même effectué quelques recherches alors, sans juger bon de leur consacrer un article.

   La semaine dernière, le journal Kahoku, journal local basé sur le Tōhoku, publiait un article sur la colline de Sato (Satohama 里浜, île de Miyato, ville de Higashi Matsushima, préfecture de Miyagi) sur laquelle la concentration d'amas coquilliers datés du Jōmon est beaucoup plus élevée que sur les collines alentours sur la même île. Le site connu sous le nom de Satohama kaizuka est en fait une agglomération d'amas coquilliers sur la colline de Sato, occupée du Jōmon Ancien au Jōmon Final. Il est classé Site Historique National. L'endroit est tout de même particulièrement riche en sites archéologiques, avec 59 amas coquilliers découverts sur les îles de la baie de Matsushima.

   L'île de Miyato, située en regard de la baie de Ishinomaki, a évidemment beaucoup souffert pendant le raz-de-marée du 11 mars. 90% des habitations situées sur les collines de Muro, Ō et Tsuki, sur la même île, ont été détruites. Cependant, seules 4 habitations sur les 117 installées sur la colline de Sato ont été submergées. Cette colline est située sur le côté de l'île opposé à la baie de Ishinomaki (du côté de la baie de Matsushima, donc) et lors des raz-de-marée, la vague frappe d'abord toutes les îles de l'archipel d'Urato et arrive atténuée sur cette colline.

  Cet emplacement particulier lui a peut-être valu sa popularité auprès des populations jōmons. C'est du moins l'opinion de Okamura Michio, grand spécialiste de la civilisation Jōmon dans le Tōhoku, qui précise que de nombreux indices laissent penser que les groupes humains alentours se sont petit à petit déplacés en majorité vers cette colline, qui devait souffrir le moins lors des raz-de-marée.

La source )


  Car les raz-de-marée sont fréquents au Japon. De même que les tremblements de terre, glissements de terrain et autres éruptions volcaniques. Celui du 11 mars était particulièrement violent, mais ce n'est pas la première fois qu'un désastre de cette ampleur se produit à cet endroit.

  En 2007, Matsumoto Hideaki présentait pour la première fois le résultat de ses recherches sur le site de Kutsukata (沓形遺跡, Arai, quartier de Wakabayashi, ville de Sendai, préfecture de Miyagi). L'analyse des dépôts recouvrant des rizières yayois de 2000 ans permettait de conclure qu'ils étaient consécutifs à un raz-de-marée. Le site se situait alors à 2 km de la côte car le niveau de la mer était plus élevé (le site est actuellement à 4 km à l'intérieur des terres), mais le raz-de-marée était déjà considérable.
  Les données enregistrées lors du raz-de-marée du 11 mars ont permis à Matsumoto Hideaki de pousser son étude plus loin, et il en a présenté les résultats à la Convention Scientifique de Printemps de l'Association Géographique du Tōhoku. La comparaison des types de dépôts (boues, sables, types de sables...) et des distances à la côte lors des deux catastrophes a permis de conclure qu'elles étaient d'ampleur similaire.

  La région a également connu un raz-de-marée considérable en 869 (le grand tsunami de l'ère Jōgan). Il semble que le raz-de-marée du 11 mars surpasse celui de 869.
  On pourrait remarquer qu'une telle catastrophe se produit environ tous les 1000 ans, mais Matsumoto Hideaki précise qu'il nous est impossible de conclure sur la cyclicité de ces catastrophes avec aussi peu d'éléments. Il est important de noter que la région connaît d'important raz-de-marée espacés de quelques siècles (comme par exemple en 1611, pendant l'ère Keichō) et que leur ampleur n'est pas toujours bien documentée.

La source )

  En juin 2008, une campagne de recherche géologique dans la ville de Minami Sanriku avait permis de retrouver les traces de deux raz-de-marées très important, l'un daté du Yayoi il y a 2000 ans (probablement le même qu'à Sendai) et l'autre daté du Jōmon il y a 3000 ans. Encore une distance de 1000 ans entre les deux événements (ne vous méprenez pas sur le ton de cette phrase, je suis parfaitement d'accord avec Matsumoto Hideaki sur le fait qu'on ne peut pas conclure sur la cyclicité des raz-de-marée).

berangere: (toro)
  Makimuku ! お久しぶり ! À n'en pas douter l'un des sites les plus populaires de ce journal !

  Petit résumé des épisodes précédents : Makimuku (纒向遺跡, préfecture de Nara, ville de Sakurai), site Yayoi Récent du IIIè siècle CE fait parler de lui depuis quelques temps car il *pourrait* être la capitale du légendaire royaume du Yamatai, et le lieu de résidence de la non moins légendaire reine Himiko*. C'est en tous cas un candidat très sérieux, même la NHK est d'accord pour le dire !
  On y a déjà retrouvé un grand bâtiment sur pilotis de la première moitié du IIIè siècle auquel on fait logiquement référence sous le terme de "la résidence de Himiko" et diverses structures à vocation probablement rituelle avec le mobilier bizarre associé.

  À 5 mètres à l'est de la résidence de Himiko, on vient de retrouver 5 trous de poteaux qui s'alignent selon une direction Nord-Sud. Il s'agirait de la façade ouest d'un bâtiment daté de la deuxième moitié du IIIè siècle. Notez que si l'article commence par citer le Yamatai et Himiko, il embraye en indiquant qu'il est possible qu'il s'agisse d'un bâtiment en lien avec les prémices de l'administration de l'état du Yamato, beaucoup moins légendaire même si ses origines sont assez floues.
  Il n'y a que 5 trous de poteaux, mais comme ils sont d'une taille comparable à ceux du grand bâtiment à proximité, il est possible qu'ils correspondent à un bâtiment de taille équivalente. Le reste du bâtiment étant enfoui sous la voie ferrée de la ligne Sakurai de la JR, il ne sera pas possible de vérifier son étendue.



Source )


* légendaire est à prendre ici au sens strict du mot**.

** d'accord, j'exagère peut-être un peu, il y a probablement un fond de vérité dans l'existence de l'entité politique et de la dirigeante.

berangere: (Default)
  Une exposition de dōtakus (cloches en bronze) se tient du 23 avril au 6 juin au musée archéologique préfectoral de Azuchijō, qui fait décidément beaucoup parler de lui ces derniers temps.
  L'exposition, intitulée 「Les choses que l'ont peut voir à partir de la dōtaku de Ōiwayama」 s'articule donc autour de la première dōtaku de Ōiwayama (la montagne Ōiwa) retrouvée en 1881 dans la préfecture de Shiga (ville de Yasu, Koshinohara). Elle réunit 82 dōtakus complètes dont environ 60 Trésors Nationaux et Importants Trésors Nationaux (il s'agit de deux termes pour désigner le mobilier classé, comme les "Propriétés Nationales" et les "Importantes Propriétés Nationales"), de nombreux fragments et du mobilier associé, soit en tout 160 pièces.

Des precisions, des photos, la source... )
berangere: (toro)
   Construit à l'emplacement du site de Mukibanda (妻木晩田遺跡, préfecture de Tottori, district de Saihaku, ville de Daisen, Muki, Yayoi Récent), l'un des plus grands villages yayois de l'archipel (le plus grand pour les régions de Chūgoku et Shikoku réunies), le parc historique de Mukibanda (むきばんだ史跡公園) a ouvert le 29 avril au cours d'un festival pendant lequel étaient proposés des ateliers d'allumage du feu, de taille de pierre.

  Le parc comporte actuellement une reconstitution de village yayoi et un bâtiment d'exposition.


ne me demandez pas pourquoi il y a sur la photo des gens dont les vêtements
parfaitement contemporains sont recouverts d'un vague drap blanc.


Des precisions, des photos et la source )
berangere: (yajiri)
  La ville de Suzuka (préfecture de Mie) a classé "propriétés culturelles municipales" un couteau en pierre jōmon et une vaisselle yayoi.

  Le couteau en pierre a été trouvé sur le site de Hirata (平田遺跡, quartier de Hirata ville de Suzuka) en 2004, lors de fouilles avant l'aménagement d'une zone résidentielle. Il a été trouvé dans le fossé d'une tombe avec tumulus quadrangulaire entouré d'un fossé (方形周溝墓) daté du Yayoi Récent, mais il s'agit d'une pièce de mobilier caractéristique de la première moitié Jōmon Final.
  Le couteau est en schiste, il mesure 392 mm de long, 25,3 mm dans sa plus grande largeur et 22,3 mm dans sa plus grande épaisseur. Il est pratiquement intact et est décoré de trois bandes transversales gravées de croix à une de ses extrémités.


Il est franchement magnifique, je veux le même.

  On pense que ce type de couteaux, comme les épées en pierre ou les bâtons en pierre, n'étaient pas fonctionnels et avaient une utilisation rituelle.
  On a trouvé des couteaux comparables dans 12 sites dans la préfecture de Mie, mais celui-ci est exceptionnel par sa qualité de conservation. Il est stylistiquement particulièrement proche des couteaux retrouvés sur les sites de :
- Shichiminamiura (志知南浦遺跡), ville de Kuwana,
- Morizoe(森添遺跡), ville de Watarai, groupement de Watarai,
- Sone (曽根遺跡), ville de Owase.

  Le couteau en pierre de Hirata est le seul qui soit à la fois entier et décoré.


  La vaisselle a été trouvée sur le site de Yaegaki jinja (八重垣神社遺跡, quartier de Tomiya, ville de Suzuka) en 2008, lors de fouilles avant la construction d'un nouveau bâtiment pour un collège. Elle a été trouvée dans un fossé daté du tout début du Yayoi Ancien. Son diamètre maximal (qui est son diamètre à l'ouverture) est de 134 mm et elle mesure 157 mm de haut. Il s'agit d'un petit tsubo, que l'on a pu remonter dans sa quasi-intégralité. L'ouverture présente un bord ondulé avec quatre pics.

Il y aura une image ici quand Dreamwidth aura décidé qu'il est d'accord pour m'afficher la boite de dialogue

  Il s'agit d'une vaisselle de type Ongagawa. Il y a un décor de lignes incisées à la spatule sur la panse, appelé chinsenmon et essentiellement retrouvé sur les vaisselles du Yayoi Ancien au Yayoi Moyen, caractéristique du Tokai et du Hokuriku, avec une origine de diffusion basée sur le Hokuriku.
  Dans la préfecture de Mie, on trouve des vaisselles comparables sur les sites de :
- Suka (須賀遺跡), ville de Suzuka,
- Nagai (永井遺跡), ville de Yokkaichi.
  Ces sites n'ont livré que des tessons et la vaisselle retrouvée à Yaegaki jinja est la plus complète retrouvée à ce jour dans la préfecture.
  Cette vaisselle a été utilisée dans un cadre domestique pour cuire des aliments.


Source )
Et une plaquette éditée par la ville de Suzuka.

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  Nous avions rapporté il y a quelques mois la découverte exceptionnelle des vestiges de ce qui était probablement un atelier de travail du bois à grande échelle du Yayoi Ancien (300 BCE) sur le site de Tachino (立野遺跡, préfecture de Wakayama, ville de Susami).
  Les fouilles ont eu lieu d'août 2010 à mars 2011, dans le cadre de l'extension de l'autoroute du Kinki. La zone fouillée s'étend sur 8500 m² et le site en lui même est situé dans la portion ouest de cette zone. En plus des troncs d'arbres immergés dans le lit de la rivière, de nombreuses pièces de mobilier en bois, produits finis ou en cours de fabrication, ont été sortis de terre.
  Kawasaki Masahi, responsable des fouilles, indique qu'il s'agit "sans doute possible d'un site correspondant à l'installation d'un groupe humain venu dans le but d'exploiter les abondantes ressources forestières alentours".

  Le fait qu'il s'agit d'un atelier de production de biens destinés au commerce est corroboré par de nombreux indices en plus du nombre très important de pièces retrouvées. Par exemple, de très nombreux arcs ont été sortis de terre (pour la plupart fragmentaires), mais les pointes de flèches qui devraient leur être associées étaient comparativement peu abondantes : s'il s'était agit d'un habitat dont l'économie était centrée sur la chasse, les pointes de flèches auraient été trouvées en quantité importante également. Il semble donc que les arcs n'aient pas été utilisés sur place, mais destinés à être exportés vers l'extérieur du site.



La suite, des photos et la source )
berangere: (toro)
  Des fouilles ont lieu sur le site de Nishiishii (西石井遺跡, ville de Matsuyama, préfecture de Ehime) depuis janvier et jusqu'au 15 avril. Il s'agit de la cinquième campagne de fouilles sur ce site, cette fois-ci dans le cadre de la construction d'immeubles, sur 725 m².

  Nishiishii est un site complexe présentant des occupations du Yayoi Récent (100 CE) au Moyen-Âge (1500 CE).

  Cette campagne a permis de fouiller 10 habitations du Yayoi Récent très bien conservées, ainsi qu'un puits, avec dans sa partie supérieure de très nombreuses vaisselles en céramique. Il est possible que ces vaisselles aient été jetées dans le puits dans le cadre d'un rituel successif à son abandon.

Source )

 


Oui, j'ai dit "En bref".
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   Le site de Sunazawa (砂沢遺跡, préfecture de Aomori, ville de Hirosaki, Miwa) est célèbre car il est le plus septentrional de tous les sites yayois retrouvés jusqu'alors. Il date du Yayoi Ancien, au tout début de l'ère commune, ce qui prouve aussi une diffusion très rapide du Yayoi vers le nord, probablement par la route maritime, alors qu'il se déplaçait plus lentement par la voie terrestre. Il comporte notamment des vestiges de rizières inondées.

   En août 2000, un écolier (4è année d'école primaire) avait trouvé la moitié supérieure d'une dogū en participant à des recherches avec le club d'archéologie de son école. Il s'avère que la moitié inférieure de cette dogū a été retrouvée en 2009 au cours de fouilles par l'Université de Hirosaki. Après la découverte, Sekine Tatsuhito, professeur associé à l'Université, a recherché parmi les dogūs incomplètes retrouvées pendant les différentes campagnes de fouilles pour tenter de reconstituer une statuette.

   Il s'agit de l'une des plus grandes dogūs complètes du Tōhoku. Elle mesure 20,1 cm de haut, 16,7 cm de large et 4,8 cm d'épaisseur. Il manque une partie du crâne et du visage. Elle correspond à une combinaison des dogūs de type keppatsugata et shitotsumo, et la tête présente une figuration des cheveux et des trous dans les lobes d'oreilles pour des boucles d'oreilles.
  Il semble que la cassure soit relativement récente : la dogū n'aurait pas été brisée volontairement avant son enfouissement dans un geste rituel, comme on pense que c'est le cas pour de nombreuses autres statuettes.
  La présence de cette dogū, élément rituel caractéristique de la civilisation Jōmon, sur un site appartenant clairement à la civilisation Yayoi prouve que des pratiques rituelles jōmons ont perduré pendant la civilisation suivante.

  Les dogūs yayois entières sont très rares, même à l'échelle nationale, et on espère que cette dogū rejoindra l'inventaire du mobilier de Sunazawa classé "Importante Propriété Culturelle Nationale" (230 objets classés en 2000).



Une source, Mutsushinpou, journal local )

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  La dōtaku (cloche en bronze) découverte en 1998 à Yoshinogari (吉野ヶ里遺跡 préfecture de Saga) a été classée Importante Propriété Culturelle Préfectorale le 17 mars 2011.
  Il s'agit d'une dōtaku de 28 cm de haut. C'est un des rares exemples de dōtakus sur Kyūshū, qui est à l'extérieur de la "sphère culturelle" des dōtakus. Elle est datée du Ier siècle CE (fin du Yayoi Moyen / début du Yayoi Récent) et une dōtaku fabriquée avec le même moule a été trouvée dans la préfecture de Shimane.




La source )

berangere: (anthropo fun)
  Le site de Takaetsuji (高樋辻遺跡 préfecture de Fukuoka, groupe de Mii, ville de Tachiarai) est fouillé depuis mai 2009 sur une surface de 350 m². Il est situé sur une colline (altitude 18 mètres) sur la rive gauche de la rivière Tachiarai.
 
  Le site comporte à la fois des tombes en jarres, caractéristiques de l'ouest de la préfecture de Fukuoka et de la préfecture de Saga (oui, oui : Yo-shi-no-ga-ri), des tombes avec un coffrage en bois et des tombes en fosses.
  En 2009, on a trouvé 54 tombes en jarres, en formation très dense, et 62 tombes en fosses, avec ou sans coffrage en bois. Cette année, on a trouvé 26 tombes en jarres et 14 tombes en fosses, avec ou sans coffrage en bois.

  La plus grande fosse contenant une tombe en jarre mesure 3,5 m de long, 2 m de large et 1,4 m de profondeur. La structure funéraire est composée de deux jarres en céramique, jointes par l'ouverture (awase guchi kamekan), chacun de 80 cm de haut et 80 cm de diamètre. La plupart des jarres sur le site ont ces proportions. Il y a également des jarres plus petites, de 40 cm, qui ont probablement été utilisées pour l'enterrement d'enfants (comme d'habitude souvent, les os n'ont pas été conservés) (à l'exception d'une dent) (on se demande vraiment comment).
  On n'a trouvé aucun mobilier funéraire pour le moment : il s'agit probablement là d'un cimetière populaire. C'est, par la superficie et le nombre de sépultures, le plus grand cimetière du Yayoi Moyen retrouvé dans cette ville.




la source )

berangere: (anthropo fun)
  Le service de presse du Centre pour la Protection des Propriétés Culturelles de la préfecture de Gifu boit. Ou alors il s'est dit "rhaaaaa, nous n'avons qu'un seul article sur ce formidable et merveilleux webjournal français qui parle d'archéologie japonaise, vite, publions une actualité".
   Je ne vois pas d'autre explication.

   Le Centre Préfectoral pour la Protection des Propriétés Culturelles à annoncé hier la découverte d'un groupe de tombes présentant des cercueils en bois sur le site de Arao Minami (荒尾南遺跡, préfecture de Gifu, ville de Ogaki, quartier de Arao).
   Mais ce blog en parle déjà dans un billet daté du 16 novembre dernier... Distorsion temporelle ? **

   Les cercueils ont été retrouvés à proximité du lit d'une ancienne rivière qui coulait à cet endroit du Jōmon Final au début du Kofun. La nature très humide du terrain a permis une bonne conservation des matériaux périssables. Le groupe comporte neuf tombes, mais deux des cercueils seulement ont été conservés dans leur intégralité.
  Il s'agit de cercueils faits de planches de bois assemblées(組み合わせ式箱形木棺) : ils ont tous une planche au sol et une planche sur chaque côté. Deux des cercueils présentent de petites planches à la tête et aux pieds, un cercueil n'a qu'une seule de ces planches, et on n'en a retrouvé que des traces dans les six autres cas.

La suite, des illustrations et une source )

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